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"L'Eglise face à ses vieux démons"

Au menu de cette revue de presse française, mercredi 16 mars, les gestes du gouvernement en faveur des jeunes et des fonctionnaires, à un an de la présidentielle. Le scandale des prêtres pédophiles, qui secoue le diocèse de Lyon, dirigé par le cardinal Barbarin. Et la révolte des habitants du très chic XVIème arrondissement de Paris.

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A la Une de la presse française, ce matin, l’annonce par le gouvernement d’une revalorisation «significative» du salaire des fonctionnaires, et d’une extension de la Garantie jeunes, une aide destinée à soutenir leur insertion professionnelle.
«Hollande ouvre les vannes de la dépense publique», critique le Figaro, qui dénonce «une fuite en avant suicidaire» d’une France déjà «percluse de déficits». Le Parisien, lui, a sorti la calculette, et parle d’une série de gestes qui devraient coûter entre 2 et 3 milliards d’euros – des milliards «pour reconquérir la gauche», selon le journal, pour qui François Hollande a décidé de se lancer dans «la chasse aux déçus», de «renouer» avec son électorat traditionnel, à un an de la présidentielle.
A la Une également, les accusations portées contre l’Eglise française, accusée d’avoir protégé des prêtres soupçonnés de pédophilie. «L’Eglise (est mise) au pilori», titre 20 minutes, qui rappelle que l’archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin, une figure de l’Eglise catholique française, est l’objet de plusieurs plaintes pour non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs , accusé d’avoir couvert au moins deux affaires de pédophilie dans son diocèse. D’après le site du Point, un nouveau scandale serait sur le point d'éclater - c’est ce qu’aurait indiqué François Devaux, victime présumée, et président de l'association La Parole libérée. Selon lui, une troisième affaire de pédophilie concernant un prêtre lyonnais devrait être rendue publique «dans les prochaines heures». «Pédophile, l’Eglise face aux victimes», titre la Croix. Réunie hier à Lourdes, la conférence des évêques de France a dû se confronter à cette question des abus sexuels commis par des prêtres. Dans la foulée, le cardinal Barbarin s’est défendu d’avoir «jamais couvert le moindre acte de pédophilie», tentant d’expliquer les raisons pour lesquelles il a décidé de maintenir dans des paroisses les deux prêtres mis en cause. La Croix regrette que «les catholiques – et pas seulement la hiérarchie ecclésiale – (aient) trop longtemps cherché la protection du silence, y compris lorsqu’ils s’employaient à faire le nécessaire (pour lutter contre la pédophilie). Un silence, non pour protéger les criminels mais pour protéger la réputation de l’Église et, aussi, celle des familles concernées. Même motivé par un simple souci de pudeur, un tel silence se paie très cher. Surtout pour les victimes condamnées à intérioriser une douleur qui les ronge». Dans un entretien publié par l’Obs, Christian Terras, le fondateur de Golias, explique qu’«il y a une raison d'Eglise, comme il y a une raison d'Etat», dénonçant l’attitude du cardinal Barbarin, qui a eu connaissance des faits dès 2007 a géré le dossier «à l'ancienne, avec un manque de discernement et de jugement flagrants». D’après Slate, l’affaire Barbarin «mélange à la fois honte pour l’Eglise et harcèlement des médias». «Pas un mot n’est dit dans les médias qui harcèlent (l’archevêque) de sa détermination à remettre de l’ordre dans des congrégations où s’étaient produits de graves manquements aux vœux religieux», rappelle le site, qui estime que «la plus scrupuleuse honnêteté aurait (pourtant) commandé de rappeler un incident qui l’avait opposé à une journaliste d’un hebdo local qui, pour les besoins d’une enquête, s’était fait passer pour la victime d’un viol commis par un prêtre et avait demandé à le rencontrer le cardinal. Sa réaction avait été sans ambiguïté: l’archevêque avait pressé la (fausse) victime d’avertir immédiatement la police ». «Le cardinal Barbarin, prévient Slate, est une cible trop facile, notamment pour avoir été le porte-parole de cette partie de l’Eglise qui a manifesté contre le «mariage pour tous». Depuis, il passe pour complice d’un ordre moral, répressif et hypocrite, aujourd’hui pervers, qui serait incarné par l’Eglise catholique».
On termine avec la colère des habitants du très chic 16ème arrondissement de Paris. Des riverains très remontés contre un projet de centre d’hébergement à leurs portes. Ce projet de centre d’hébergement d’urgence pour les migrants et les sans-abris, sur le site classé du Bois de Boulogne, a été lancé par la maire socialiste de la capitale, Anne Hidalgo, rappelle le Figaro.
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