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Lors d'une allocution télévisée, lundi soir, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a tenu à rassurer ses citoyens après l'attaque terroriste à Grand-Bassam qui a fait 18 morts. La sécurité des endroits stratégiques sera renforcée.
Les autorités ivoiriennes ont promis de renforcer la sécurité et de faire avancer l'enquête sur le premier attentat jihadiste en Côte d'Ivoire, qui a fait 18 morts dont quatre Français dans la station balnéaire de Grand-Bassam près d'Abidjan.
Dans une allocution télévisée, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a déclaré, lundi 14 mars, que "la Côte d'Ivoire ne se laissera pas intimider par des terroristes (...) Nous ne permettrons pas que des terroristes freinent notre marche vers l'émergence" économique, a-t-il dit.
Lundi, le ministre de l'Intérieur ivoirien Hamed Bakayoko a révélé que des projets d'attentats avaient déjà été déjoués. "Cela fait quelques années que notre pays est ciblé", a-t-il dit. Le bilan de l'attaque, revendiquée par Aqmi, est désormais de 15 civils et trois membres des forces de sécurité tués, alors que trois terroristes ont été abattus, a-t-il indiqué à l'issue d'un Conseil des ministres extraordinaire, corrigeant un premier bilan qui faisait état de six assaillants tués.
Jean-Marc Ayrault et Bernard Cazeneuve à Abidjan
Parmi les 18 morts figurent notamment quatre Français, selon l'Élysée. Une ressortissante allemande, la directrice de l'Institut Goethe à Abidjan, a également été tuée. De source proche du dossier, des ressortissants du Liban, du Burkina Faso et du Mali figurent aussi parmi les morts.
La France a assuré que "la coopération entre tous les États menacés par les groupes terroristes, notamment en Afrique de l'Ouest, doit plus que jamais s'intensifier". "Jean-Marc Ayrault et Bernard Cazeneuve se rendront mardi à Abidjan pour témoigner de leur solidarité avec les autorités et le peuple ivoiriens et assurer de leur soutien la communauté française sur place", a-t-on indiqué dans l'entourage du ministre des Affaires étrangères.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a également souligné "la nécessité d'intensifier les efforts régionaux et internationaux pour combattre le terrorisme et l'extrémisme violent, qui peut conduire au terrorisme".
>> À voir sur France 24 : "Édition spéciale sur l'attentat de Grand-Bassam"
Dans son allocution, le président Ouattara a aussi mis l'accent sur la "collaboration" avec ses partenaires régionaux, continentaux et internationaux. Il a demandé à ses concitoyens "de ne pas céder à la peur" et de "vaquer à leurs occupations", assurant que la sécurité était "assurée sur toute l'étendue du territoire".
Auparavant, Hamed Bakayoko avait souligné que la sécurité serait renforcée aux "endroits stratégiques et dans les lieux accueillant le public (...) écoles, ambassades, sièges internationaux, résidences diplomatiques (...) et aux frontières".
La rapidité de l'intervention saluée par plusieurs sources occidentales
Le Plan d'action contre le terrorisme (PACT) mis en place récemment va rester au niveau rouge, selon Hamed Bakayoko. C'est ce plan qui a permis une intervention rapide des forces de sécurité dont des "éléments spécialisés sont prépositionnés pour pouvoir intervenir rapidement sur tout le territoire", a expliqué une source sécuritaire ivoirienne.
Selon le ministre, les policiers locaux sont "allés au contact" dès les premiers coups de feu, dimanche 13 mars, vers 12 h 30. La rapidité de l'intervention a été saluée par plusieurs sources occidentales, notamment l'action coordonnée de plusieurs forces, ce qui n'avait pas été le cas à Ouagadougou ou à Bamako, où d’autres attaques terroristes ont eu lieu ces derniers mois.
Le ministre n'a pas voulu donner de détails sur l'enquête, soulignant que le parquet procédait aux identifications des assaillants comme des victimes. Il a indiqué qu'un téléphone appartenant aux jihadistes avait été retrouvé et que son contenu serait exploité.
Une source occidentale a souligné l'importance de connaître la nationalité des assaillants. "Si ce sont des Ivoiriens, c'est qu'il y a un possible terreau et c'est très inquiétant. Ou ce sont des étrangers et l'opération a été montée de l'extérieur".
Avec AFP