La Russie a débuté mardi le retrait, annoncé la veille par Vladimir Poutine, d'une partie du contingent militaire déployé en Syrie depuis le 30 septembre, mettant fin à une longue série de bombardements.
Vladimir Poutine l'avait annoncé la veille : la Russie a entamé, mardi 15 mars, le retrait de son équipement militaire de Syrie. L'annonce a été faite par le ministère de la Défense russe, quelques heures après l'intervention télévisée du président russe qui indiquait, à la surprise générale, le retrait de la majeure partie de son contingent militaire dans le pays.
"Les techniciens ont commencé à préparer les avions à des vols de longue durée vers leurs bases dans la Fédération de Russie", a précisé le ministère dans un communiqué, ajoutant que le personnel militaire était en train de se charger de l'équipement et du matériel à bord des appareils. La chaîne de télévision Rossiya 24 a diffusé mardi des images appuyant ces propos.
Ce retrait intervient alors même que le conflit syrien entre ce mardi dans sa sixième année, et que se tient à Genève un nouveau cycle de négociations entre des représentants du régime de Damas et de l’opposition. La décision russe devrait contribuer à mettre la pression sur le régime de Bachar al-Assad pour négocier la fin de la guerre.
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Depuis le début de son intervention en Syrie le 30 septembre, Moscou avait déployé plus de cinquante avions de combat qui ont visé des milliers de "cibles terroristes" en cinq mois de raids aériens intenses.
Une intervention militaire coûteuse
Vladimir Poutine a expliqué, lundi soir, que la tache de l'armée russe en Syrie avait été "globalement accomplie", ce qui justifie le retrait du gros des troupes. Le Kremlin a cependant précisé que la Russie allait maintenir "un site de maintenance des vols" afin de "permettre la surveillance de la trêve" entrée en vigueur le 27 février.
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Moscou n’a pas donné de précision sur la nature des aéronefs qui assurent cette surveillance, ni sur le site en question. Il devrait s’agir dans ce dernier cas de la base aérienne de Hmeimim, sur la côte méditerranéenne et proche de Lattaquié, le fief de Bachar al-Assad.
Alors que l’annonce de l’homme fort du Kremlin a surpris tout le monde, les experts expliquent cette décision par "la volonté de Vladimir Poutine de ne pas s’enliser dans ce conflit", rapporte Elena Volochine, correspondante de France 24 en Russie. Le pays est en effet touché par une grave crise économique, et selon les estimations, l’intervention russe en Syrie coûterait "entre 2,5 et 4 milliards de dollars par jour".
itAvec AFP et Reuters