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Germanwings : l'hôpital psychiatrique avait été conseillé au copilote Andreas Lubitz

Près d'un an après la catastrophe de Germanwings, l'aviation civile française a publié son rapport final. Le BEA explique que le pilote Andreas Lubitz avait commencé à montrer des symptômes suggérant un épisode dépressif psychotique en décembre 2014.

Les enquêteurs français du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) ont rendu public dimanche 13 mars leur rapport final concernant le crash du vol de la compagnie Germanwings, en mars dernier, qui avait fait 150 morts.

Selon ce document, un médecin privé avait recommandé que le copilote allemand de la Germanwings, Andreas Lubitz, qui avait précipité son appareil dans les Alpes françaises, soit soigné en hôpital psychiatrique deux semaines avant la catastrophe.

>> À lire sur France 24 : "Qui était Andreas Lubitz, le copilote de l'A320 de Germanwings ?"

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Germanwings : l'hôpital psychiatrique avait été conseillé au copilote Andreas Lubitz

Aucune alerte des médecins

Dans son rapport final, le BEA explique qu'Andreas Lubitz avait commencé à montrer des symptômes suggérant un épisode dépressif psychotique en décembre 2014 et qu'il avait consulté plusieurs médecins les mois suivants. Aucun d'entre eux n'a alerté les autorités aéronautiques ou son employeur.

Pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise, le BEA prône la rupture du secret médical, en cas de troubles psychologiques d'un pilote. "Des règles plus claires doivent être exigées pour savoir quand il est nécessaire de rompre le secret médical", a déclaré lors de la présentation du Arnaud Desjardins, expert chargé de l'enquête sur cet accident. "Plusieurs médecins privés avaient l'information [indiquant qu'Andreas Lubitz] était malade" et "cette information n'est pas parvenue ni aux autorités aéronautiques, ni à l'employeur Germanwings", a-t-il ajouté.

Les experts ont ainsi confirmé le scénario d'un crash volontaire. Andreas Lubitz, copilote du vol GWI18G Barcelone-Düsseldorf de Germanwings, filiale low cost de la compagnie allemande Lufthansa, avait profité de l'absence provisoire du commandant de bord de la cabine pour engager la descente de l'Airbus une demi-heure après le décollage.

Un renforcement du contrôle médical

Après cet accident, le BEA recommande un renforcement du contrôle médical et psychologique des pilotes "pour effectuer une analyse régulière des incapacités de vol, en particulier pour des problèmes psychologiques ou psychiatriques". Dans le rapport définitif, il préconise encore "que les conditions de suivi des pilotes avec des antécédents de troubles psychologiques soient définies [précisément] quand ils sont déclarés aptes à voler". Les experts insistent aussi sur la nécessité de "mesures d'accompagnement" afin de prendre en compte une éventuelle "réticence des pilotes à déclarer leurs problèmes et à solliciter une assistance médicale par crainte de perdre leur licence".

Le BEA ne fait cependant pas mention de la présence obligatoire d'une deuxième personne en permanence dans le cockpit, mesure appliquée par la plupart des compagnies aériennes en Europe depuis le crash de la Germanwings. Cette disposition a été préconisée par l'Agence européenne de sécurité aérienne (EASA).

Avec AFP et Reuters