logo

Tandis que Marco Rubio et Ted Cruz ont respectivement remporté les scrutins du District de Columbia et de l'État du Wyoming, samedi soir, Donald Trump a fait la une de l'actualité à cause des violences qui ont émaillé ses derniers meetings.

La soirée a été décevante pour Donald Trump samedi 12 mars. Ses concurrents ont en effet remporté l’État du Wyoming et le Disctrict de Columbia, c'est-à-dire la capitale Washington. Mais les violences liées à la campagne du milliardaire ont toutefois dominé l’actualité toute la journée.

Dans le Wyoming, le sénateur du Texas, Ted Cruz, a remporté facilement les caucus (assemblées populaires) républicains dans l'Etat américain. Il empoche neuf des douze délégués en jeu, avec environ 66 % des voix.

Donald Trump n’arrive qu'en troisième position (7 %) derrière Marco Rubio (19 %).

Dans le District de Columbia (Washington D.C.), c’est Marco Rubio qui a remporté la soirée électorale, avec environ 37 % des voix. John Kasich est juste derrière lui avec environ 35 % des suffrages. Donald Trump récolte près de 14 % des voix. Dix-neuf délégués étaient en jeu.

Donald Trump "galvanisé"

L’homme d’affaires conserve toutefois une bonne avance en termes de délégués dans la course à l'investiture républicaine. Et s’il n’a gagné aucun scrutin samedi soir, Donald Trump a fait la une de l’actualité toute la journée.

Il s'est déclaré "galvanisé" dans sa campagne après l'annulation la veille de l'un de ses meetings émaillé d'échauffourées, ses adversaires l'accusant d'être le responsable de ces tensions, et Barack Obama appelant à cesser les "insultes" et "violences".

Le dernier incident en date s'est déroulé samedi matin en bordure de la piste de l'aéroport de Dayton (Ohio), où le milliardaire avait donné rendez-vous à des milliers de ses partisans.

Un forcené empêché de monter sur scène

Un protestataire a brusquement tenté de monter sur scène, mais a immédiatement été interpellé, tandis que les gardes du corps de Donald Trump, des agents du Secret Service, s'empressaient d'entourer le candidat pour le protéger.

"Le Secret Service a fait du bon boulot en empêchant ce forcené de monter sur la scène. Il est lié au groupe État islamique. Il devrait être en prison", a tweeté Donald Trump en fin de journée.

Donald Trump a tweeté un lien où l'homme en question, qui s'appellerait Thomas Dimassimo, est filmé en train de traîner un drapeau américain sur le sol lors d'une manifestation sur un campus universitaire.

Cette vidéo semblait toutefois s'inspirer davantage d'un humour de potache que d'un discours jihadiste, et l'AFP n'était pas en mesure de vérifier la réalité de l'accusation avancée par le candidat, familier des diatribes antimusulmanes.

"Bernie Sanders, l'ami communiste"

L'homme d'affaires, qui a tenu deux autres réunions de campagne, une à Cleveland (Ohio) et l'autre à Kansas City, s'est par ailleurs exprimé sur l'annulation vendredi soir de son meeting à Chicago.

Il a blâmé les centaines de manifestants qui ont fait irruption dans l'amphithéâtre de l'université de Chicago où il devait prendre la parole.

"Laissez-moi vous dire que les personnes qui ont fait le déplacement par milliers en étant invitées n'ont causé aucun problème. Elles ont été huées et harcelées par ces autres gens. Des gens qui, en passant, représentaient Bernie (Sanders), l'ami communiste", a affirmé Donald Trump, en référence au candidat à l'investiture démocrate, qui n'a jamais appelé ses partisans à agir ainsi.

Les protestataires, parmi lesquels de nombreux Noirs et hispaniques, ont selon lui mené une "attaque planifiée".

Cinq grands États (Floride, Illinois, Missouri, Ohio, Caroline du Nord) votent mardi 15 mars pour les primaires, une journée qualifiée de deuxième "super tuesday" en raison de son important enjeu.

Avec AFP