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L'opposition syrienne a annoncé vendredi qu'elle participerait aux négociations qui reprennent lundi à Genève sous médiation de l'ONU, mais a toutefois minimisé les chances de succès de ces pourparlers.

Le Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble les groupes clés de l'opposition syrienne, a annoncé, vendredi 11 mars, qu'il participerait à partir de lundi à Genève aux négociations indirectes avec le régime.

Dans un communiqué distribué à la presse, le HCN explique qu'il participera aux pourparlers, sous l'égide de l'ONU, sur la base de son "engagement à coopérer avec les efforts internationaux visant à mettre fin à l'effusion de sang et à trouver une solution politique" au conflit en Syrie.

"Il est juste de travailler avec la communauté internationale pour atteindre nos objectifs au moment des cinq ans de notre révolution pour la liberté", affirme également le communiqué.

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L'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura avait annoncé que les discussions de fond débuteraient le 14 mars et ne dureraient pas au-delà du 24 mars.

La délégation du gouvernement syrien, conduite par l'ambassadeur de Syrie à l'ONU Bachar al-Jaafari, est attendue dimanche matin à Genève.

"Aucune condition préalable" à la participation du HCN aux pourparlers

Dans un communiqué, le HCN a indiqué qu'il allait se concentrer "sur la constitution du gouvernement transitoire doté de tous les pouvoirs exécutifs" et dans lequel le président Bachar al-Assad "n'a pas sa place".

Le HCN précise qu'il ne "pose aucune condition préalable à sa participation aux pourparlers" mais il insiste pour que les parties adhèrent aux accords internationaux sur les questions humanitaires.

Le coordonnateur général du HCN Riad Hijab a affirmé que sa délégation est prête à "utiliser toutes les opportunités pour alléger les souffrances du peuple syrien".

En revanche, le dissident syrien Haytham Manna a fait savoir vendredi qu'il ne se rendrait pas à Genève pour les pourparlers de paix, considérant que ceux-ci n'étaient "pas sérieux". "Je n'aime pas l'échec donc je ne souhaite pas participer à un projet voué à l'échec", a-t-il déclaré à Reuters.

Le HCN a par ailleurs recensé plus d'une vingtaine de violations de la trêve par le régime sur les seules journées de mercredi et jeudi. Et vendredi, c'est l'OSDH qui a accusé l'aviation syrienne d'avoir frappé des secteurs rebelles d'Alep pour la deuxième fois depuis l'entrée en vigueur de la trêve le 27 février. Au moins cinq civils ont été tués et dix personnes blessées dans des raids, selon l'ONG syrienne.

Plus de 270 000 personnes ont péri depuis le début de la guerre en Syrie, le 15 mars 2011.

Avec AFP et Reuters