Le Hamas a "perçu une différence de ton dans le discours de l'administration de Barack Obama sur le conflit au Proche-Orient", selon son chef en exil, Khaled Mechaal, qui attend désormais "une nouvelle politique" de Washington.
AFP - Le chef en exil du Hamas palestinien, Khaled Mechaal, a reconnu mardi un "changement de ton" dans le discours de l'administration américaine de Barack Obama sur le conflit au Proche-Orient, mais a dit attendre "une nouvelle politique" des Etats-Unis.
"Nous avons perçu une différence de ton dans le discours de l'administration de Barack Obama sur le conflit au Proche-Orient, ce que nous attendons maintenant c'est une nouvelle politique", a-t-il dit dans une conférence de presse au Caire.
Interrogé sur les appels américains en faveur d'une solution de deux Etats palestinien et israélien, il a répondu : "le Hamas coopèrera avec les Arabes et la communauté internationale si les efforts tendent à réaliser les intérêts palestiniens".
"Les Arabes et les Palestiniens ont suffisamment offert (pour réaliser la paix). La pression doit être mise à présent sur Israël", a encore dit le dirigeant palestinien.
Dans un discours au Caire le 4 mai, M. Obama a pressé l'Etat hébreu de cesser la colonisation dans les territoires palestiniens et exprimé son engagement en faveur d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël.
Le président américain, tout en reconnaissant que le Hamas jouissait du soutien d'une partie des Palestiniens, a affirmé que pour "jouer un rôle dans la réalisation des aspirations palestiniennes" le mouvement devait "mettre fin à la violence, accepter les accords (israélo-palestiniens) passés et reconnaître le droit d'Israël à l'existence".
M. Mechaal a par ailleurs affirmé que les arrestations de membres du Hamas auxquelles procède l'Autorité palestinienne de M. Abbas en Cisjordanie occupée "entravait la réconciliation interpalestinienne".
"Nous n'accepterons pas que l'on désarme et l'on tue la résistance en Cisjordanie, tant que notre terre est occupée", a-t-il dit.
Arrivé lundi au Caire pour discuter des efforts de réconciliation entre son mouvement et le Fatah du président Mahmoud Abbas, M. Mechaal a eu mardi un entretien avec le chef des services de renseignements égyptiens Omar Souleimane.
Le Hamas est au pouvoir à Gaza depuis qu'il en a délogé les forces fidèles à M. Abbas en juin 2007.