
Le ministère du Travail américain a dévoilé vendredi une forte progression du nombre de créations d'emploi en février. Le taux de chômage, lui, est resté stable.
L’économie américaine a créé en février plus d’emplois que les analystes avaient espéré, démontrent les chiffres du ministère du Travail publiés vendredi 4 mars.
L’objectif de création d’emplois avait fixé par les analystes à 190 000 nouvelles embauches mais ce sont 242 000 emplois nets qui ont été créés le mois dernier. Malgré cette hausse des créations d'emplois, le taux de chômage est resté stable à 4,9 % car, autre signe de dynamisme, il y a eu davantage de nouveaux entrants sur le marché du travail.
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Ces chiffres encourageants permettent au taux de participation à l’emploi, qui mesure ceux qui ont un emploi ou en cherchent un activement, de remonter à 62,9 %, son plus fort niveau depuis mars 2014.
Le mois dernier, c'est le secteur des services qui a largement embauché tandis que le secteur minier, plombé par les bas prix du pétrole, et manufacturier ont continué de supprimer des emplois.
Point négatif, les rémunérations ont régressé en février, sans perdre toutefois toute l'augmentation de janvier. Observé de près par la Réserve fédérale (Fed) qui voudrait voir l'inflation se relever vers un objectif de 2 %, le salaire horaire moyen a perdu 3 cents à 25,35 dollars alors qu'il avait gagné 12 cents le mois d'avant.
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Nouvel élan de l’économie américaine
La Bourse de New York a ouvert sur une note hésitante vendredi après un rapport sur l'emploi meilleur que prévu aux États-Unis, reflétant le dynamisme du marché et jouant en faveur de hausses des taux progressives de la part de la Réserve fédérale.
Ces créations d'emplois, plus nombreuses que prévu, s'ajoutent à une série d'indicateurs positifs reflétant un nouvel élan de l'économie américaine, après une timide croissance annuelle de 1,0 % au dernier trimestre 2015. La croissance du premier trimestre 2016 est prévue aux alentours de 2,5 %.
Mais le déficit commercial des États-Unis a augmenté, lui aussi, plus fortement que prévu en janvier, un dollar fort et une demande mondiale atone ayant contribué à des exportations qui n'ont jamais été aussi faibles depuis cinq ans et demi, ce qui laisse penser que le commerce extérieur continuera de peser sur la croissance économique au premier trimestre.
Avec AFP et Reuters