Malgré les critiques internationales, la Russie a assuré samedi qu'elle allait continuer de mener ses frappes aériennes pour aider Damas à combattre les "terroristes".
La Russie a exprimé, samedi 20 février, ses "regrets" après le rejet au Conseil de sécurité de l'ONU de son projet de résolution visant à faire cesser les opérations militaires de la Turquie en Syrie. Et assuré dans la foulée qu'elle allait continuer d'aider le régime syrien à combattre les "terroristes".
"Nous ne pouvons qu'exprimer nos regrets que ce projet de résolution ait été rejeté", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en soulignant que la Russie poursuivrait sa politique visant "à assurer la stabilité et l'intégrité territoriale" de la Syrie.
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"Le Kremlin est préoccupé par la montée des tensions à la frontière syro-turque", a-t-il indiqué, en qualifiant d'"inacceptables" les tirs d'artillerie turcs contre les milices kurdes à travers la frontière avec la Syrie.
La Turquie a plaidé cette semaine pour une intervention militaire terrestre de la coalition internationale et a étendu ses bombardements à plusieurs secteurs de la province d'Alep, dans le nord de la Syrie. Ces secteurs sont contrôlés par les forces kurdes syriennes, qu'elle accuse d'être derrière un attentat meurtrier à Ankara mercredi.
"La Russie poursuit sa ligne politique visant à aider les forces armées syriennes"
La Russie, alliée du régime syrien, avait convoqué vendredi soir des consultations d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU pour soumettre un texte demandant à Ankara de cesser ses tirs sur les milices kurdes et d'abandonner ses projets d'offensive terrestre en Syrie. Une proposition rejetée par plusieurs pays membres du Conseil de sécurité.
La Russie, qui mène des frappes aériennes en Syrie depuis fin septembre à la demande du régime syrien, va continuer d'aider Damas à combattre les "terroristes", a assuré pour sa part Dmitri Peskov.
"La Russie poursuit sa ligne politique conséquente visant à apporter assistance et à aider les forces armées syriennes dans leur offensive contre les terroristes", a-t-il souligné.
Les forces gouvernementales syriennes, appuyées par l'aviation russe, ont lancé début février une offensive d'envergure qui leur a permis de reprendre des territoires au nord d'Alep, mais qui a provoqué un exode massif.
Alors que le conflit qui a fait 260 000 morts depuis 2011 et poussé des millions de personnes à l'exil, s'apprête à entrer dans sa sixième année, les espoirs de paix apparaissent plus minces que jamais, comme l'a reconnu l'émissaire de l'ONU, Staffan de Mistura.
Avec AFP