Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 17 février, l’escalade des ingérences étrangères en Syrie, les menaces de famine liées au phénomène climatique El Nino, et la disparition de l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Boutros Boutros-Ghali.
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On commence cette revue de presse internationale en Syrie, où l’escalade entre les acteurs étrangers de ce conflit se poursuit.
L’ingérence croissante d’un certain nombre de pays aggrave une situation déjà extrêmement détériorée - à voir avec le dessin de Luo Jie pour The China Daily, qui montre ces acteurs étrangers se servant de la boule syrienne pour jouer un billard aux bandes innombrables. Une partie particulièrement tendue à Alep, soumise à l’offensive d’une «légion étrangère», formée à la fois par des membres du Hezbollah libanais, et des Gardes de la révolution iraniens, d’après The Wall Street Journal, qui évoque aussi la présence, sur le terrain, de «milliers de combattants chiites, entraînés et payés par l’Iran, en provenance d’Afghanistan, d’Irak et du Pakistan, notamment». Alep, également bombardée par l’aviation de Vladimir Poutine, qu’on voit dans le dessin de Willem pour Libération, amener un plat brûlé à Bachar El-Assad: «le Alep flambé est quelque peu cramé», s’excuse le président russe. «C’est le geste qui compte», le remercie son homologue syrien.
L’ingérence iranienne et russe entre en conflit avec l’intervention des Alliés et celle de la Turquie. D’après Hurriyet, Ankara a demandé, hier, à ses partenaires de coalition de prendre part à une opération au sol en Syrie, indispensable, selon le gouvernement turc, pour finir la guerre. La version anglophone du journal d’opposition rappelle que le ministre turc des Affaires étrangères avait déjà déclaré, samedi, que la Turquie et l'Arabie saoudite pouvaient mener une intervention terrestre contre l’organisation Etat islamique en territoire syrien. Pour Le Figaro, la Turquie, qui pilonne les kurdes, et la Russie, qui bombarde les opposants à Assad, sont «au bord de l’affrontement» en Syrie, où les risques viendraient surtout «de la concentration de forces aux objectifs opposés dans une zone relativement réduite, multipliant les probabilités d'incidents, terrestres ou aériens». Face à cette dégradation, «l'influence française s'est réduite comme peau de chagrin depuis le mois d'août 2013 », regrette Le Figaro.
Autre mauvaise nouvelle, en provenance d’Afrique de l’est, cette fois. D’après l’Unicef, près d’un million d’enfants souffrent de malnutrition à cause de la sécheresse. C’est ce qu’affirme un rapport publié ce matin par l’organisation, qui prévient que la situation pourrait s’aggraver à cause du phénomène climatique El Niño: «(Celui-ci) va décliner, mais l’impact sur les enfants va être ressenti pendant des années», a indiqué la directrice de l’Unicef pour l’Afrique de l’est, selon Le Monde, qui rapporte que le Lesotho, le Zimbabwe et plusieurs provinces sud-africaines ont déjà déclaré l’état de catastrophe naturelle. A l’est du continent, l’Ethiopie serait particulièrement touchée, avec 18 millions de personnes concernées. Selon The Guardian, l’impact d’El Nino sur l’ensemble de la planète, qu’il s’agisse de la sécheresse ou des inondations, est immense, puisqu’il toucherait 100 millions de personnes, non seulement en Afrique, mais aussi en Asie et en Amérique latine.
On termine avec la disparition, hier, de l’ancien secrétaire général de l’Onu, l’Egyptien Boutros Boutros-Ghali. Libération évoque la disparition d’un diplomate «mort avec ses regrets», ceux de n'avoir pas su éviter les grandes tragédies qui se sont produites au cours de son mandat, de 1992 à 1996, en ex-Yougoslavie et au Rwanda. Deux échecs également évoqués par The New Republic, qui rappelle que Boutros Boutros-Ghali et son équipe avaient choisi de ne pas réagir à ce qui a été surnommé depuis, par les anglo-saxons, «le fax du génocide» rwandais, envoyé le 11 janvier 1994 par le général Dallaire, le chef de la force onusienne au Rwanda.
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