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Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 16 février, les violences en Ouganda, où a lieu jeudi le premier tour de la présidentielle, l’affrontement politique autour de la succession du juge Scalia aux États-Unis, la promesse non tenue d’Obama de fermer Guantanamo. Et une réflexion sur le bien-être de l’humanité.

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On commence cette revue de presse internationale en Ouganda, où au moins moins une personne a trouvé la mort dans des affrontements avec la police, après l’interpellation du candidat et opposant Kizza Besigye.
A trois jours du premier tour de la présidentielle, prévu ce jeudi, «le gouvernement ougandais resserre son emprise», annonce The Wall Street Journal, qui montre Kizza Besigye aveuglé par des gaz lacrymogènes, au moment de son interpellation à Kampala. Libéré après quelques heures, le candidat a été empêché de tenir un meeting. Battu à trois reprises en 2001, 2006 et 2011, il veut à nouveau défier Yoweri Museveni. Le président sortant, au pouvoir depuis un coup d’Etat en 1986, lui, n’entend pas tirer sa révérence, d’après The Independent, qui rapporte que son entourage affirme que les «patrouilles de sécurité», omniprésentes à Kampala, ont pour mission de «lutter contre les criminels», et de maintenir l’ordre, alors que ses opposants disent redouter que ces hommes, armés de bâtons et sans salaire, veulent surtout s’assurer que Yoweri Museveni restera bien au pouvoir. Selon The Telegraph, les sondages le donnent au coude-à-coude avec Kizza Beigye. Le quotidien rappelle que l’opposant est un ancien membre du gouvernement, qui a rompu avec Museveni il y a maintenant 15 ans, et que le président, accusé par son rival de ne pas être un «démocrate», a procédé à plusieurs réformes de la constitution afin de rester en place. Cette fois, le chef de l’État ougandais aurait choisi de mener une campagne intensive sur les réseaux sociaux, d’après Jeune Afrique, qui rapporte notamment que le dirigeant se vante sur Twitter d’être l’homme du «progrès constant» - «peu importe si le pays stagne à la 164e place (sur 187 États) de l’Indice du développement humain», relève le magazine.
Au menu également, l’affrontement politique, aux Etats-Unis, pour la désignation du successeur d’Antonin Scalia, le juge à la Cour suprême décédé samedi. Sa disparition laisse vacant un poste très politique, et risque de modifier le rapport de force à la Cour suprême, où les conservateurs et les libéraux sont désormais à égalité, quatre contre quatre. Concrètement, c’est au président Obama qu’il revient de nommer un successeur à Scalia, avant que le Sénat valide son choix… ou pas - car la majorité  républicaine n’a pas l’intention de lui laisser les mains libres. «Qu’il choisisse un hindou ou une lesbienne, (deux candidats potentiels pour la succession de Scalia) le choix d’Obama irritera les républicains», prévient The Independent, qui rappelle que le chef de la majorité républicaine du Sénat demande à ce que le nouveau juge soit nommé non par Obama, mais par le futur président. Une exigence reprise par l’un des candidats à la primaire républicaine, Ted Cruz. D’après The Guardian, l’affaire serait en train d’envenimer la campagne présidentielle, tout en laissant en souffrance plusieurs dossiers sensibles, notamment sur l’accès à l’avortement et la régularisation des sans-papiers.
Eux aussi attendent encore d’être fixés sur leur sort, les détenus du centre de Guantanamo, que le président Obama avait promis de fermer. D’après The Guardian, 91 hommes seraient toujours détenus sur la base militaire cubaine. Le quotidien rappelle que la fermeture de Guantanamo avait été l’une des promesses phares de la campagne d’Obama en 2008. Une promesse répétée lors de son discours sur l’Etat de l’Union le 22 janvier, où il s’est s’engagé à tout mettre en œuvre pour tenir sa parole d’ici la fin de son mandat.
On termine avec cette question du New York Times: «l’humanité se porte-t-elle mieux?». Il n’y a pas de réponse simple à la question, et la réflexion met l’accent sur le fait que nous sommes à présent surtout mis en danger par nos propres créations, par nos forces plutôt que par nos faiblesses.
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