On commence cette revue de presse internationale à Alep, cette ville syrienne assiégée par les forces du régime, bombardée par l’aviation russe, et dont les habitants fuient par milliers.

D’après The Independent, les frappes de la Russie ont touché des dizaines de civils, dont des enfants et la population pourrait aussi bientôt souffrir aussi de la famine, d’après l’ONU, qui a accusé Moscou d’empirer une situation déjà très mauvaise. Des accusations réfutées par la Russie, tandis que l’entourage de Bachar El Assad annonce qu’il n’y aura pas de trêve dans l’offensive de l’armée syrienne. Alep est-elle en passe de devenir une deuxième Madaya, où les habitants sont de nouveau en proie à la famine, selon The Guardian? Le quotidien rapporte que l’ONG Siege Watch parle d’un million de Syriens, dont 300 000 à Alep, actuellement touchés par les sièges de leur ville ou de leur village - soit près du double du chiffre de l’ONU. L’aviation russe bombarde et «massacre» des civils, des dizaines de milliers d’entre eux sont pris en otage… et Barack Obama reste silencieux, dénonce The Washington Post, qui évoque le début d’une nouvelle crise «extraordinaire», qui pousse des dizaines de milliers de Syriens à fuir leur pays, pour se retrouver bloqués aux portes de la Turquie, qui refuse à présent de les laisser entrer. «En mettant l’accent sur les discussions de Genève, et en réduisant leur soutien aux rebelles pour les obliger à y participer, les Etats-Unis ont ouvert la voie à la débâcle militaire en cours. Après avoir prédit que la Russie allait se retrouver dans un «bourbier», Barack Obama se retrouve à présent confronté au risque de voir Vladimir Poutine éliminer toute forme d’alternative non-terroriste au régime d’Assad, et donc renforcer l’organisation de l’Etat islamique».

Parmi les milliers de réfugiés syriens, beaucoup de mineurs livrés à leur sort. Le Monde consacre un long reportage à ces mineurs syriens, mais aussi afghans, iraniens ou irakiens, qui ont vu leur jeunesse «volée». Arrivé dans un centre pour mineurs sur l’île de Lesbos, en Grèce, «Naïm» est o riginaire de Rakka, en Syrie, et raconte être passé par les camps d’entraînement de l’organisation Etat islamique, où les recrues vivent séparées de leurs familles pendant des mois à regarder des vidéos de décapitations et à apprendre le Coran. Le Monde dénonce «un naufrage collectif total pour une (Union) qui a longtemps mis les droits de l’enfant au cœur de ses valeurs et de ses aspirations», tandis que The Independent s’alarme des retours forcés de centaines d’anciens réfugiés mineurs, renvoyés chez eux une fois atteint l’âge de la majorité par la Grande-Bretagne. Un retour à la case départ qui les expose aux mêmes dangers qu’ils avaient fuis étant mineurs.

Un mot, également, de politique américaine, avec l’arrivée en tête du démocrate Bernie Sanders et du républicain Donald Trump aux primaires du New Hampshire. D’après The Daily Beast, la victoire de ces deux marginaux de leur camp respectif démontre une nouvelle fois la colère de millions d’Américains, «pour qui le crash de la crise de 2008 reste une réalité très présente», et qui ont le sentiment d’être «les laissés-pour-compte de la bataille du quotidien, blessés par un système politique qui ne fonctionne pas». C’est pour éviter, sans doute, ce type de déconvenue que  le premier ministre des Emirats arabes unis Mohammed ben Rachid Al Maktoum a annoncé hier sur Twitter la création de deux ministères supplémentaires, dont un ministère du Bonheur,  chargé de «rendre la société plus heureuse». Lu dans The New York Times.

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