logo

Pour Obama, le 6 juin 1944 a "changé le cours du XXe siècle"

Lors des cérémonies du 65e anniversaire du débarquement, Barack Obama a déclaré que le Débarquement des forces alliées sur les plages de Normandie le 6 juin 1944 a changé le cours de l’histoire.

Devant quelque 9 000 invités, dont 200 anciens combattants américains, le président américain a rendu hommage aux vétérans britanniques, américains, canadiens et français qui ont participé au Débarquement allié, déclarant que leur lutte “pour un bout de plage” a permis de libérer l’Europe du joug nazi. 

 
"Alors que le danger était maximum, dans les circonstances les plus sombres, des hommes qui se pensaient ordinaires ont trouvé, en eux, de quoi accomplir l'extraordinaire", a-t-il dit dans son discours.

 
Dans le cimetière américain de Colleville-sur-Mer qui surplombe la plage d’Omaha beach, surnommée «la sanglante », se tenaient également Nicolas Sarkozy, aux côtés des premiers ministres britannique Gordon Brown, canadien Stephen Harper, français François Fillon et du Prince Charles.


Nicolas Sarkozy a loué les soldats de tous les pays morts pour la libération de la France en 1944, et appelé à "faire vivre leur idéal" face aux menaces du XXIe siècle.

 
"Je veux rendre hommage, au nom de la France, à ceux de vos enfants qui ont versé leur sang sur la terre normande et qui y dorment pour l'éternité. Nous ne les oublierons jamais", a lancé M. Sarkozy au président américain Barack Obama.

 
Le chef de l’État français a rendu un hommage personnel à Barack Obama, qualifié de "symbole de l'Amérique que nous aimons", celle "qui se bat pour la liberté, pour la démocratie et pour les droits de l'Homme".

 
Réaffirmer l’amitié franco-américaine

Les cérémonies du Débarquement ont été précédées d'un tête-à-tête d'une petite heure à Caen entre les présidents français et américains qui ont évoqué les questions du processus de paix au Moyen-Orient, de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne et du nucléaire iranien.

La France et les États-Unis ont affiché leur fermeté et leur unité face aux projets de l'Iran et de la Corée du Nord en matière nucléaire, exhortant Téhéran à accepter l'offre de dialogue américaine.

 
À une semaine de l'élection présidentielle en Iran, les présidents Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont tous les deux répété leur refus de voir l'Iran se doter de l'arme atomique.

La question de la Turquie, en revanche, ne fait toujours pas l’unanimité. Barack Obama a réaffirmé être favorable à l'intégration du pays dans l'Union européenne, ce dont ne veut pas Nicolas Sarkozy.

 

Si les deux présidents ont fait assaut d'amabilités l'un envers l'autre durant leur courte rencontre, le président américain a invoqué un emploi du temps chargé pour justifier la brièveté de son deuxième séjour en France depuis son accession à la Maison blanche.

  
Mais "les bons amis ne s'inquiètent pas des symboles, des conventions et du protocole. Les Etats-Unis sont des amis incontournables de la France et vice-versa", a ajouté Barack Obama, qui était venu en France en avril pour le sommet de l'Otan à Strasbourg.