Des analyses ADN sur des policiers et employés de la PJ parisienne, soupçonnés du viol d’une touriste canadienne, se sont révélées négatives, ont révélé des sources judiciaires samedi.
La trace d'ADN retrouvée sur les sous-vêtements d'une touriste canadienne, qui avait accusé les policiers de viol au printemps 2014, reste inconnue. La justice a révélé samedi 6 février que cette empreinte génétique ne correspondait à aucun des policiers du 36 Quai des Orfèvres testés en septembre, confirmant une information révélée plus tôt par Europe 1.
Dans ce dossier, deux policiers sont mis en examen et un troisième est placé sous le statut de témoin assisté. En poste à la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), ils nient les accusations de viol sur cette touriste canadienne. Ils ont pour l’heure été suspendus.
La justice est à la recherche d’éléments sur des faits remontant au 22 avril 2014, dans un pub irlandais en face du siège de la PJ. Ces policiers hors service s'étaient liés avec une touriste canadienne de 34 ans, lors d'une soirée très alcoolisée. Dans la nuit, ils lui avaient fait visiter les locaux du mythique "36 quai des Orfèvres", siège de la police judiciaire parisienne.
Un peu plus tard, la femme en était ressortie en larmes, extrêmement choquée, affirmant avoir été violée. Elle avait porté plainte. Un seul policier a reconnu avoir eu une relation sexuelle consentie avec elle.
Trois empreintes génétiques ont été retrouvées sur les sous-vêtements de la jeune femme, dont celles des deux mis en examen, et une troisième, toujours inconnue à ce jour.
Série d’affaire mettant en cause le "36"
Cette affaire n’est pas la seule qui éclabousse la police judicaire parisienne. En juillet 2014, 52 kilos de cocaïne, placés sous scellé aux locaux su 36 Quai des Orfèvres avaient subitement disparu.
Un homme de 34 ans considéré comme un informateur de Jonathan Guyot, le policier en poste depuis 2010 à la brigade des stupéfiants de la PJ parisienne, soupçonné d'avoir volé la cocaïne, s'est finalement rendu et a été mis en examen pour trafic de stupéfiants, blanchiment en bande organisée, recel de détournement et soustraction de biens par personne dépositaire de l'autorité publique, ont affirmé samedi 6 février des sources judiciaires.
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Considéré par les enquêteurs comme un personnage-clé du dossier, il pourrait être, selon une source proche de l'enquête, le complice qui a aidé Guyot à transporter la marchandise une fois sortie des locaux de la police judiciaire.
Les deux sont soupçonnés d'être impliqués dans un trafic de drogue plus vaste, avec plusieurs de ses collègues, alimenté par la marchandise volée lors de perquisitions.
Avec AFP