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Julian Assange a demandé, vendredi, à la Suède et au Royaume-Uni de respecter l'avis de l'ONU. Des experts onusiens ont conclu que le fondateur de WikiLeaks était "détenu arbitrairement" à l'ambassade d'Équateur de Londres.

Julian Assange espère enfin pouvoir quitter l'ambassade d'Équateur à Londres sans craindre d'être arrêté par les autorités britanniques. Et le fondateur de WikiLeaks a appelé le Royaume-Uni et la Suède à "appliquer le verdict" de l'ONU (qui conclut à la détention arbitraire et demande indemnisation au fondateur de Wikileaks), lors d'une conférence de presse vendredi 5 février.

Plus tôt dans la journée, un rapport d'experts onusiens des droits de l'Homme s'exprimait par un avis et concluait que l'Australien de 44 ans était "détenu arbitrairement" depuis près de quatre ans au sein de l'ambassade. Julian Assange y avait trouvé refuge en 2012 pour échapper à une procédure d'extradition vers la Suède qui l'accuse d'agression sexuelle.

Décision "ridicule" pour Londres

Il est apparu vendredi sur écran géant lors d'une conférence de presse organisée à Londres par ses avocats pour commenter la décision. Pour lui, c'est une "victoire significative" qui a une valeur "contraignante". Julian Assange est ensuite apparu sur le balcon de l'ambassade d'Équateur.

Les autorités britanniques et suédoises ne sont pas sur la même longueur d'onde. Londres a qualifié la décision des experts de l'ONU de "ridicule", et Stockholm a souligné que l'instance internationale n'avait aucune autorité pour "interférer" dans cette affaire.

Ces deux pays sont d'autant plus remontés que les conclusions des experts onusiens sont sévères. Ils exhortent, en effet, les deux gouvernements à "compenser" Julian Assange pour le temps passé entre les murs de l'ambassade.

L'Équateur aussi s'en est pris à Londres et Stockholm. "De quoi veulent-ils être accusés encore avant de se décider à commencer de rectifier leurs erreurs ?", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ricardo Patino. Pour lui Julian Assange a été "victime d'une évidente persécution politique" de la part des deux États.

>> À lire sur France 24 : " WikiLeaks : l'ONU appelle le Royaume-Uni à mettre fin à la détention d'Assange"