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L'armée syrienne poursuit ses opérations dans le Nord et resserre son étau autour d'Alep

L'armée syrienne, soutenue par l'aviation russe et les combattants du Hezbollah, a réussi à resserrer l'étau mercredi autour des rebelles positionnés dans la ville d'Alep, objectif affiché du régime de Damas. Quelque 40 000 civils ont fui la zone.

L'armée syrienne, soutenue par des combattants du Hezbollah, le mouvement politico-militaire libanais, est entrée jeudi dans deux localités chiites du nord-ouest du pays, Nebbol et Zahra, assiégées depuis trois ans par les rebelles islamistes opposés au régime de Damas.

En brisant ce siège, l’armée syrienne a non seulement resserré l'étau autour d'Alep, mais elle est parvenue du même coup à couper la route d'approvisionnement de la rébellion entre la deuxième ville du pays et la Turquie. Appelée route d'Azaz, du nom d'une ville frontalière de la Turquie, elle était la principale voie par laquelle transitait, hommes, armes et vivres, depuis le territoire turc vers les zones rebelles.

L'agence de presse officielle du régime du président Bachar al-Assad , Sana, a rapporté que "des foules accueillaient l'armée dans les rues de Nebbol et Zahra pour célébrer la levée du siège des deux localités". Des images diffusées par Al-Manar, la chaîne du Hezbollah, montrent des habitants jetant des fleurs et du riz sur les soldats et leurs alliés à leur entrée à Nebbol et Zahra.

Mais selon une ONG, quelque 40 000 civils ont fui la région. Selon le Premier ministre turc, "des dizaines de milliers de nouveaux réfugiés attendent aux portes de Kilis [province turque frontalière de la Syrie, NDLR] à cause des bombardements aériens et des attaques contre Alep".

Les rebelles se replient

Depuis leur assaut lancé lundi dans la province d'Alep, les forces loyalistes ont pris sur leur chemin plusieurs villages et localités aux rebelles. Ces derniers se sont repliés mercredi vers le nord et le sud des deux localités.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), cette avancée est la plus importante du régime dans la province d'Alep depuis 2012. Elle a été possible notamment grâce aux bombardements intensifs menés par l'armée de l'air russe contre les positions rebelles.

Alep, ex-capitale économique et chef-lieu de la province du même nom située dans le nord du pays, est divisée depuis 2012 entre quartiers ouest contrôlés par le régime et quartiers est tenus par les rebelles.

Les quartiers tenus par les insurgés sont désormais directement menacés par les forces du régime.

La ville pourrait même être très vite complètement encerclée par les forces gouvernementales syriennes, selon une source militaire citée par Reuters.

"Si l'armée réussit son opération dans le Nord-Ouest en direction de Zirba et dans le Sud-Ouest à partir de Nebbol et Zahra, toutes les voies d'approvisionnement (des rebelles) seront coupées. Et cela va se produire rapidement."

Avec AFP et Reuters