
Plus de 400 cas de microcéphalie ont été confirmés entre octobre 2015 et janvier 2016 au Brésil, confronté à une épidémie du virus Zika. Aux États-Unis, un premier cas de transmission du virus par voie sexuelle a été annoncé.
Le virus Zika s’étend en Amérique latine. Le Brésil, pays le plus touché avec près de 1,5 million de cas, selon l'OMS, a formellement déconseillé lundi aux femmes enceintes de venir dans le pays où sont prévus les jeux Olympiques en août et où 404 cas de microcéphalie, liés au virus, ont été confirmés entre octobre 2015 et janvier 2016 et 3 670 cas suspects sont en cours d'examen.
Dans un discours devant les deux chambres du Congrès brésilien, la présidente du Brésil Dilma Rousseff a assuré que son gouvernement ne ménagerait pas ses efforts pour organiser la lutte contre le moustique à l'origine de la transmission du virus. Alors qu'aucun vaccin et qu'aucun traitement de la maladie ne sont disponibles, les efforts se concentrent sur l'éradication du moustique Aedes dans les sites où il est susceptible de se reproduire.
>> À lire sur France 24 : Le Brésil déconseille aux femmes enceintes d'assister aux JO
La présidente Rousseff a par ailleurs indiqué que le Brésil et les États-Unis allaient coopérer à la mise au point d'un vaccin contre le virus Zika le plus vite possible afin d'enrayer sa propagation.
Le gouvernement brésilien avait déjà annoncé la mobilisation de 220 000 militaires en février pour tenter d'endiguer la progression du virus en menant des opérations de fumigation, d'élimination des points d'eau stagnante, favorables au développement des moustiques, et de sensibilisation de la population.
À la recherche d'un vaccin
La maladie de Zika touche désormais plus de 30 pays et territoires, pour l'essentiel sur le continent américain.
Le premier cas de transmission du virus aux États-Unis a été annoncé mardi au Texas par les autorités de santé locales, qui ont évoqué une transmission par voie sexuelle et non par une piqûre de moustique. Cette découverte intensifie les craintes d'une propagation rapide de la maladie soupçonnée de provoquer des malformations cérébrales chez les fœtus.
Ce cas concerne une personne qui ne s'est pas rendue à l'étranger, a précisé le directeur du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), Tom Frieden. Selon les services sanitaires de Dallas, la personne a été contaminée lors d'un rapport sexuel avec une personne qui, elle, s'était rendue au Venezuela.
>> À lire sur France 24 : "Zika, un vieux virus qui connaît une seconde jeunesse en Amérique latine"
L'OMS a réagi à cette annonce mercredi en déclarant qu'il fallait que ce cas soit analysé plus en détail et que "pour le moment, l'important restait de stopper le virus Zika depuis sa source."
La Croix-Rouge américaine a demandé mardi aux donneurs de sang potentiel qui se sont rendus dans des zones où sévit le virus Zika d'attendre au moins quatre semaines avant de faire leur don. Cette consigne s'applique aux personnes qui se sont rendues au Mexique, dans les Caraïbes, ou encore en Amérique centrale ou du Sud au cours des 28 derniers jours, précise la Croix-Rouge.
Un homme a également contracté le virus Zika en Thaïlande, ont annoncé mardi les autorités sanitaires du royaume. Dimanche, un institut de recherche indonésien avait déjà annoncé un cas positif sur l'île de Sumatra. D'autres patients, contaminés localement, ont été signalés au large de l'Afrique, au Cap-Vert.
À Paris, Sanofi Pasteur, la filiale de vaccins de Sanofi, a annoncé mardi le lancement d'un projet visant à mettre au point un vaccin contre le virus. Pour faire rapidement avancer ce projet, le leader mondial des vaccins compte s'appuyer sur celui qui existe contre la Dengue, le Dengvaxia, aujourd'hui commercialisé au Mexique, aux Philippines et au Brésil.
Avec Reuters et AFP