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Le Caucus de l’Iowa, premier test pour les candidats aux primaires américaines

Les candidats républicains et démocrates à la Maison Blanche mettent les bouchées doubles dans l'Iowa, à la veille des "caucus" qui lancent la saison des primaires. Ils tentent de convaincre les indécis avant le vote de lundi.

Les candidats aux primaires en vue de la présidentielle américaine ont entamé le sprint final dans la course à l'investiture républicaine et démocrate.

Les deux camps multiplient les initiatives et occupent le terrain pour convaincre les électeurs de l'Iowa, qui seront les premiers aux États-Unis à exprimer leur préférence pour désigner leurs favoris pour l'investiture démocrate et républicaine lors d'un "caucus" qui se tiendra lundi 1er février.

Pour les deux partis, les consultations commenceront à 19 h locales (01 h GMT). Les électeurs de cet État de 3 millions d’habitants se réuniront dans des foyers, des gymnases, des bibliothèques, des auberges.

La démocrate Hillary Clinton, après une entrée triomphale en campagne en avril dernier, n'est plus la préférée que de 45% des démocrates de l'Iowa ayant l'intention de participer au "caucus" de lundi soir, selon l'enquête du journal local Des Moines Register.

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Le Caucus de l’Iowa, premier test pour les candidats aux primaires américaines

Le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, son rival qui se présente comme "socialiste", a séduit la jeunesse démocrate avec sa dénonciation de la "classe des milliardaires" et son appel à une révolution politique. Il talonne l'ancienne chef de la diplomatie américaine avec 42 % des électeurs. "Si la participation est forte, nous gagnerons", a-t-il promis aux étudiants de l'Université de l'Iowa samedi soir, dans une salle surchauffée.

Dans une ambiance moins électrique, Hillary Clinton a, de son côté, multiplié les déplacements, épaulée par son ex-président de mari Bill et leur fille Chelsea. Elle a exhorté les démocrates à choisir l'expérience plutôt que la nouveauté, et a rappelé aux électeurs qu'en plus d'un président, ils éliront un "commandant en chef", façon peu subtile de rappeler que Bernie Sanders n'a aucune autre expérience exécutive que celle de maire de Burlington.

Donald Trump se méfie de Ted Cruz

Du côté des républicains, le favori Donald Trump recueille 28 % des intentions de vote dans l'enquête du Des Moines Register. Son principal challenger est le sénateur du Texas Ted Cruz, premier choix de 23 % des électeurs républicains.

"Il était citoyen canadien jusqu'à il y a 15 mois", a asséné Donald Trump samedi sur le tarmac de l'aéroport de Dubuque, dans l'est de l'État. "C'est un problème", a-t-il jugé, citant des experts constitutionnels affirmant que son rival pourrait être inéligible, ce que contestent d'autres.

Mais le sénateur du Texas semble en passe de consolider le soutien de la droite religieuse, une remarquable ascension pour un candidat qui n'a siégé que trois ans au Sénat, et était jugé trop extrême il y a quelques mois pour se hisser sur un podium. Des dizaines de pasteurs évangéliques et de personnalités du mouvement chrétien conservateur le soutiennent, et le candidat affirme disposer de milliers de bénévoles.

En troisième place chez les républicains avec 15 % des intentions de vote, le sénateur de Floride Marco Rubio, d'origine cubaine, rassemble des foules importantes, et est souvent cité comme second choix tant par les partisans de Ted Cruz que ceux de Donald Trump.

Après l'Iowa, les candidats s'envoleront pour le New Hamsphire, dans le nord-est, où les primaires auront lieu le 9 février.

Avec AFP