
À l’occasion de son premier déplacement à l’étranger depuis la levée des sanctions contre l’Iran, le président Rohani a rencontré mardi le pape François au Vatican. Le Saint-Siège a exhorté le chef de l’État à lutter contre le terrorisme.
Le pape François, qui recevait mardi 26 janvier en audience au Vatican le président iranien Hassan Rohani, a appelé la République islamique à coopérer avec les autres États du Moyen-Orient pour promouvoir la paix et endiguer la propagation du terrorisme et le trafic d’armes. Dans un communiqué diffusé à l'issue de leur entretien, le Vatican a indiqué que le chef de l'Église catholique avait évoqué "le rôle nécessaire que l'Iran est appelé à jouer" pour trouver des solutions politiques aux problèmes régionaux.
Le pape François devait notamment dissuader le leader iranien de faire monter les tensions avec Ryiad et l'inciter à faire pression sur le camp du président Bachar al-Assad en Syrie pour mettre fin à la guerre en Syrie.
Hassan Rohani effectue cette semaine son premier déplacement à l'étranger depuis la levée des sanctions qui étaient imposées à l'Iran en raison de son programme nucléaire.
"Je vous demande de prier pour moi"
À l'issue d'un entretien de 40 minutes, le pape François et le président de la République islamique se sont également mutuellement remercié pour cette rencontre inédite, ont indiqué des journalistes présents.
"Je vous remercie beaucoup pour votre visite et j'espère dans la paix", a déclaré le pape en italien à la sortie de la bibliothèque pontificale. "Je vous demande de prier pour moi. Cela m'a fait très plaisir de vous rencontrer, et je vous souhaite bon travail", a répondu en farsi Rohani.
Le président iranien a ensuite offert un petit tapis tissé de motifs de fleurs aux couleurs vives, spécialité de la ville de Qom, au sud de Téhéran, et un grand livre de peinture iranienne. Le pape a offert à son hôte une médaille représentant Saint Martin de Tours (317-397), un officier romain vénéré en Europe pour sa charité envers les démunis : "Elle représente la figure de Martin, qui enlève son manteau pour couvrir un pauvre. C'est un signe de fraternité gratuite", a-t-il indiqué.
Il a aussi offert deux exemplaires de son encyclique "Laudato si", l'un en anglais, l'autre en arabe, faute d'une version en farsi.
Avec Reuters et AFP