Fragilisée après les agressions de Cologne, Angela Merkel s'est prononcée en faveur de l'expulsion des réfugiés condamnés, même avec sursis. Le soir du Nouvel An, des dizaines de jeunes filles ont été agressées, notamment par des demandeurs d’asile.
La chancelière allemande Angela Merkel a durci le ton, samedi 9 janvier. Elle s'est prononcée en faveur de l'expulsion des réfugiés condamnés en Allemagne, même pour ceux qui écopent d'une peine avec sursis.
"Si les réfugiés ont commis un délit", cela doit "avoir des conséquences, [...] cela veut dire que le droit [de séjour] doit s'arrêter s'il y a une peine de réclusion ou même avec sursis", a déclaré Angela Merkel, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion de la direction du parti (CDU) à Mayence, dans le sud-ouest du pays.
La chancelière est sous pression depuis le scandale d'agressions sexuelles à Cologne. Des dizaines d'hommes, identifiés comme des réfugiés, sont soupçonnés d'avoir agressé des jeunes filles durant la soirée du réveillon.
Plus d'un million de demandeurs d'asile
La position de la CDU doit désormais être discutée avec l'autre grand parti présent dans la coalition gouvernementale à Berlin, les sociaux-démocrates du SPD. "Il est important que là où la loi n'est pas suffisante, elle soit modifiée", a affirmé Angela Merkel, y voyant là aussi "l'intérêt de la grande majorité des réfugiés".
Pour l'heure, selon la loi allemande, l'expulsion d'un demandeur d'asile n'a lieu qu'après une condamnation à au moins trois ans de prison, mais à la condition que sa vie ou sa santé ne soient pas menacées dans son pays d'origine.
Le pays a accueilli en 2015 un nombre record de 1,1 million de demandeurs d'asile et cet afflux massif suscite l'inquiétude grandissante d'une partie de l'opinion.
Avec AFP