
L'armée irakienne a annoncé lundi la "libération" totale de Ramadi, qui avait été conquise par les jihadistes de l'EI en 2014. La veille, un porte-parole de l'armée avait déclaré que les soldats avaient repris leur dernier bastion dans la ville.
Les forces irakiennes ont annoncé avoir libéré totalement lundi 28 décembre la ville de Ramadi, à l'ouest de Bagdad, qui avait été conquise par les jihadistes de l’organisation de l’État islamique (EI), en mai 2014.
Les soldats ont dressé le drapeau national sur le complexe gouvernemental, a indiqué un porte-parole du commandement irakien des opérations. "Ramadi a été libérée et les forces armées du contre-terrorisme ont dressé le drapeau sur le siège gouvernemental", s'est félicité le général de brigade Yahya Rassool sur la télévision d'État.
La veille, l’armée avait indiqué que les derniers combattants de l’EI avaient quitté l’ancien palais du gouverneur de Ramadi, leur dernier bastion dans la ville."Tous les combattants de Daech (nom arabe de l'EI) sont partis. Il n'y a pas de résistance", avait déclaré à l'AFP un porte-parole, Sabah al-Numan.
Les combattants de l"EI "vaincus"
Aidées par les raids aériens de la coalition internationale menée par les États-Unis, les forces d'élite antiterroristes et l'armée irakienne avaient pénétré mardi dans le centre de Ramadi en vue de reprendre la ville.
Ce succès "est le résultat de mois de dur travail de l'armée irakienne, des services de lutte antiterroristes, des forces aériennes irakiennes, des polices locales et fédérales ainsi que des combattants des tribus, tous soutenus par les plus de 600 frappes aériennes de la coalition depuis juillet", avait également souligné le porte-parole de la coalition internationale contre l'EI menée par les États-Unis, Steve Warren.
Le président français a pour sa part estimé que cette reprise représentait une "étape majeure" pour la restauration de "l'autorité de l'État" en Irak. "La libération de la ville de Ramadi par les forces irakiennes (...) constitue la plus importante victoire depuis le commencement de la lutte contre l'organisation terroriste Daech" a déclaré l'Élysée dans un communiqué, précisant que François Hollande avait "félicité" le Premier ministre irakien Haider al-Abadi lors d'un entretien téléphonique.
Une reconquête salvatrice pour Bagdad
Les derniers combats à Ramadi ont coûté la vie à au moins cinq membres des forces de sécurité depuis vendredi, selon des sources au sein des services de sécurité. Le gouvernement n'a pas révélé le bilan total des victimes dans ses rangs depuis le début de l'opération.
La reconquête de Ramadi redore le blason de l'armée irakienne, fortement critiquée pour son humiliante déroute en juin 2014 face à l'EI, qui avait mis la main sur de vastes pans du territoire au terme d'une offensive fulgurante.
Situé à 100 km à l'ouest de Bagdad, Ramadi est le chef-lieu de la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, la plus grande d'Irak et qui est frontalière de la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite.
Avec Reuters et AFP