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Nouveau round de discussions pour sortir le Burundi de la crise

Pour la première fois depuis cinq mois, des pourparlers de paix vont reprendre ce lundi en Ouganda entre le pouvoir burundais et l'opposition. Bujumbura traverse une grave crise politique depuis la réélection contestée de Pierre Nkurunziza.

Des représentants du gouvernement, de l'opposition et de la société civile burundais ont engagé lundi 28 décembre un nouveau cycle de discussions pour tenter de sortir le Burundi de la profonde crise qu'il traverse, ont annoncé des diplomates. "Les pourparlers sur le Burundi vont s'ouvrir à Entebbe", où se trouve le palais présidentiel, près de la capitale ougandaise Kampala, a déclaré à l'AFP le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga.

"Toutes les parties seront présentes, y compris le gouvernement" burundais, a indiqué le ministre - qui a confirmé que les pourparlers se tiendront sous l'égide du président ougandais Yoweri Museveni, médiateur désigné par les États de l'Afrique de l'Est.

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Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril du président Pierre Nkurunziza - réélu en juillet - à un troisième mandat, que l'opposition, la société civile et une partie de son camp jugent contraire à la Constitution et à l'Accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile en 2006.

Premier échec des discussions en juillet

Le Cnared, coalition de tous les groupes opposés au troisième mandat de Pierre Nkurunziza, a également été invité à participer aux négociations, bien que le pouvoir burundais le qualifie toujours d'"organisation terroriste". Le camp Nkurunziza accuse la coalition d'être derrière un coup d'État manqué en mai et les attaques en cours contre les forces de sécurité.

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En juillet, un premier round des discussions s’était déjà soldé par un échec. La partie gouvernementale s'était retirée des pourparlers deux jours avant la présidentielle qui avait débouché sur la réélection de Pierre Nkurunziza.

L'Union africaine (UA) a annoncé il y a huit jours qu'elle allait envoyer une mission de 5 000 hommes au Burundi pour tenter de stopper les violences, menaçant Bujumbura de se déployer même sans son accord. Le gouvernement burundais a rejeté le principe de la mission de l'UA et prévenu que si cette dernière devait mener à bien ce déploiement sans son aval, cette mission serait alors considérée comme une "force d'invasion et d'occupation"

Avec AFP