Un porte-parole de l'armée irakienne a annoncé dimanche que leurs forces avaient repris dimanche le contrôle du complexe administratif de Ramadi, dernier bastion de l'organisation État islamique dans la ville.
Les combattants de l’organisation de l'État islamique (EI) ont quitté dimanche 27 décembre l’ancien palais du gouverneur de Ramadi, leur dernier bastion de la ville. L'armée irakienne a repris le contrôle du complexe administratif de la ville située à une centaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, annonce un porte-parole militaire.
"Tous les combattants de Daech (nom arabe de l'EI) sont partis. Il n'y a pas de résistance", a déclaré à l'AFP un porte-parole, Sabah al-Numan, en précisant que la zone devait toutefois être nettoyée des mines et pièges explosifs déposés par l'EI avant que les troupes irakiennes puissent y entrer.
Les combattants de l"EI "vaincus"
"Contrôler ce complexe signifie qu'ils ont été vaincus", a en outre déclaré Sabah al-Numan. Et de poursuivre, "la prochaine étape est de nettoyer les poches qui pourraient encore exister ici et là dans la ville." Aidées par les raids aériens de la coalition internationale menée par les États-Unis, les forces d'élite antiterroristes et l'armée irakienne avaient pénétré mardi dans le centre de Ramadi en vue de reprendre cette ville tombée en mai aux mains de l'EI.
Le président du Parlement, Salim al-Joubouri a salué pour sa part "les héros des forces de sécurité pour cette victoire magnifique qui a libéré la ville de Ramadi du terrorisme".
Ce succès "est le résultat de mois de dur travail de l'armée irakienne, des services de lutte antiterroristes, des forces aériennes irakiennes, des polices locales et fédérales ainsi que des combattants des tribus, tous soutenus par les plus de 600 frappes aériennes de la coalition depuis juillet", a souligné le porte-parole de la coalition internationale contre l'EI menée par les États-Unis, Steve Warren. Dans plusieurs villes du pays, des Irakiens ont également célébré cette victoire face à l'EI.
Une reconquête salvatrice pour Bagdad
Les derniers combats à Ramadi ont coûté la vie à au moins cinq membres des forces de sécurité depuis vendredi, selon des sources au sein des services de sécurité. Le gouvernement n'a pas révélé le bilan total des victimes dans ses rangs depuis le début de l'opération.
La reconquête de Ramadi redore le blason de l'armée irakienne, fortement critiquée pour son humiliante déroute en juin 2014 face à l'EI qui avait mis la main sur de vastes pans du territoire au terme d'une offensive fulgurante.
Situé à 100 km à l'ouest de Bagdad, Ramadi est le chef-lieu de la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, la plus grande d'Irak et qui est frontalière de la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite.
Avec Reuters et AFP