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Irak : l’EI bousculé, entre attaque éclair dans le Nord et bataille rangée à Ramadi

En Irak, l'organisation terroriste État islamique a subi, samedi, la pression conjointe des forces kurdes, qui ont effectué une attaque éclair dans le nord du pays, et de l'armée irakienne, qui fait le siège du centre-ville de Ramadi.

L’organisation terroriste de l'État islamique (EI) est sous pression en Irak. Elle a été la cible, dans la nuit de vendredi 25 à samedi 26 décembre, d’un raid des forces kurdes, qui ont tué ou capturé plusieurs de ses cadres dans le nord du pays, tandis qu’à Ramadi, chef-lieu de la province d'Al-Anbar, les forces irakiennes ont encore avancé dans le centre-ville au cours d’une violente bataille.

L’opération commando des Kurdes a eu lieu dans la ville de Riyadh, près de Hawijah, à l'ouest de Kirkouk. "Des combats ont éclaté entre les deux camps, ce qui a entraîné la mort de plusieurs membres de Daech (nom arabe de l'EI) et l'arrestation" d'autres personnes du groupe, a déclaré Sarhad Qadir, un général de police.

Rokan Mekhlef Jassem, un capitaine de police de Hawijah, a fait état de la mort de 12 combattants de l'EI et de l'arrestation de neuf membres de l'organisation, des chiffres encore non confirmés par le gouvernement de la région autonome du Kurdistan.

À Ramadi, l’affrontement continue

À Ramadi, l’EI a dû faire face à une toute autre attaque. L’armée irakienne avance pas à pas dans le centre de la ville, autour de l'ancien siège du gouvernement provincial, après avoir vu leur avancée ralentie depuis mardi par les engins explosifs, les snipers et les attaques suicides des jihadistes.

Au moins trois membres des forces de sécurité irakiennes ont été tués vendredi, selon un haut officier et des responsables locaux. Parmi les jihadistes, au moins 23 ont été tués le même jour, ont ajouté ces sources. Le nombre de combattants de l'EI restant à Ramadi est estimé à moins de 400 personnes.

Après la conquête de l'EI de vastes régions d'Irak en 2014, les forces gouvernementales ont défendu Ramadi pendant des mois. Mais la ville, qui constitue un point stratégique du "califat" autoproclamé du groupe extrémiste, est finalement tombée aux mains des jihadistes en mai 2015. Sa reconquête redorerait le blason des forces fédérales, très critiquées.

Avec AFP