Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 21 décembre, le résultat des législatives en Espagne, une figure du Hezbollah tuée en Syrie, le troisième débat des démocrates aux États-Unis. Où il a encore été question… de Donald Trump.
Avec 28,7 % des voix, le parti populaire de Mariano Rajoy reste très en-dessous de la majorité absolue. Les deux nouveaux venus, Podemos, le parti anti-austérité, et Ciudadanos, issu de la société civile récoltent respectivement 20,7% et près de 14% des voix. Le parti socialiste plafonne à 22 %. Verdict d’El Pais: «le parti populaire gagne mais il va avoir beaucoup de mal à gouverner». Le journal évoque un parlement «très fragmenté», marqué à la fois par «le changement et la stabilité», et l’obligation pour tous les partis de «parvenir à une négociation qui permette de régler les problèmes de l’Espagne». Le journal explique les pourparlers pour former un gouvernement en Catalogne donneront le «la» des accords qui pourront être conclus à Madrid.
«L’Espagne met fin au bipartisme et laisse ouverte la formation d’un nouveau gouvernement», titre El Mundo, qui fait part de ses doutes de voir le parti populaire parvenir à former un nouveau gouvernement: la «fragmentation du vote lors des élections d’hier laisse présager de sérieuses difficultés pour la formation d’un gouvernement stable». El Mundo prévient que la «multiplicité des combinaisons possibles» oblige à «beaucoup de prudence» en matière de pronostics, et juge qu’en parvenant à faire franchir la barre des 20% à son parti, le leader de Podemos, Pablo Iglesias, est «le vainqueur symbolique» de ces élections.
À l’étranger, The Wall Street Journal évoque une élection qui «dérange» Rajoy, victime, tout comme les socialistes, du mécontentement face aux affaires de corruption et au taux de chômage élevé. Pour The Independent, qui montre Pablo Iglesias cerné par les médias au moment du vote, l’Espagne «se dirige vers l’inconnu», après une élection dont les résultats ont été les plus serrés depuis la fin du franquisme il y a 40 ans.
En Syrie, Samir Kantar, une figure du Hezbollah, a été tué, samedi, dans un raid attribué par le mouvement chiite libanais, aux forces israéliennes. L’armée israélienne n’a pas répondu à ces accusations, mais les autorités de l’Etat hébreu avaient assuré que Samir Kantar, qu’il avait accepté de libérer avec réticence lors d’un échange en 2008, restait une cible, rappelle The New York Times, qui affirme que Samir Kantar avait repris les armes pour soutenir le Hezbollah dans ses efforts pour sauver le régime de Bachar Al-Assad. La Syrie et l'organisation État islamique, auxquels a été consacrée la moitié du troisième débat entre les candidats à la primaire démocrate, samedi, aux Etats-Unis. Un débat au cours duquel Hillary Clinton aurait prouvé une fois de plus qu’elle est bien la mieux placée pour l’emporter dans son camp, d’après The Washington Post, qui rapporte que lorsqu’il s’est agi d’évoquer la lutte contre l'organisation Etat islamique, Clinton a surtout concentré ses attaques contre… Donald Trump. Trump dont l’ombre plane plus que jamais sur la campagne pour la présidentielle américaine. Au point que The Daily Beast en vient à émettre ce vœu, pour Noël: que les hommes politiques, et Trump en particulier, cessent «la propagande belliciste à des fins politiques».
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