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Au menu de la presse française, ce matin, les résultats des législatives en Espagne.

La droite arrive en tête, mais sans obtenir de majorité. Avec 28,7 % des voix, le Parti populaire reste très en-dessous de la majorité absolue - une «victoire aux airs de défaite», d’après le Monde, qui évoque la «remarquable percée» des deux nouveaux venus, Podemos, le parti anti-austérité, et Ciudadanos, issu de la société civile – respectivement 20,7 % et près de 14 % des voix.

Une poussée qui «sonne le glas du bipartisme et de l’alternance classique» entre le parti populaire et le parti socialiste», qui plafonne à 22 %. Place au «casse-tête des alliances» – un jeu qui «s’annonce très compliqué, avec peu de chances d’aboutir», selon le Parisien, qui juge «envisageable» qu’aucune négociation n’aboutisse. Ce qui rendrait l’Espagne «ingouvernable» et obligerait les Espagnols à retourner aux urnes.

En France, la presse réfléchit toujours aux leçons à tirer des régionales. Comment redonner confiance à des électeurs de plus en plus tentés par le Front national? «Malgré le coup de semonce des régionales», «alors que les sémillants trentenaires des mouvements Podemos et Ciudadanos» émergent en Espagne, en France, «les papys font de la résistance», constate le Parisien, qui décrit des hommes et des femmes politiques «accrochés à leur fauteuil». Manque de relève, manque de renouvellement - « et (l’on) ne vous parle pas de Bernard Tapie et du mépris de la chose politique que représente son pseudo-retour», fustige le journal. Tapie, 72 ans, ex-ministre de François Mitterrand, a annoncé vouloir faire son retour en politique, hier.

L’homme d’affaires, qui vient d’être condamné à rembourser l’argent reçu du Crédit lyonnais, dit avoir été motivé par «le résultat des régionales». Il veut, soutient-il, «faire quelque chose» contre le FN, selon Le Monde. «Personne ne peut contester mes succès passés face au FN notamment aux européennes de 1994», a déclaré Tapie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’annonce de ce retour ne semble réjouir personne. «Manquait plus que Bernard Tapie», cingle Libération, qui voit dans « ce prétendu «retour» la contre-attaque d’un justiciable contrarié». «A juger par le silence charitable qui a accompagné (cette) annonce, il semble que ce vieux sketch commence à lasser».

À la Une également, la résolution adoptée vendredi par le conseil de sécurité de l’ONU sur la Syrie. «Ouvre-t-elle la voie à une solution politique?», s’interroge l’Humanité. La Croix salue «une avancée diplomatique» et le fait que les grandes puissances «reconnaissent (implicitement) que dialogue et négociation sont des voies plus assurées qu’un engagement militaire pour un retour à la paix». Le Figaro prévient toutefois que «son application sera extrêmement ardue», et rappelle que le groupe Etat islamique contrôle toujours près de 40 % du territoire syrien. Un «djihad» qui se manifeste aussi par ses techniques de propagande high-tech, rappelle Libération.

Sans transition aucune, histoire de vous changer un peu les idées, je vous invite à jeter un cil à ce petit résumé en chiffres concocté par Libération à l’occasion de Noël. Drôle.

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