
Lors d'un entretien accordé à France 24, la ministre française de l'Écologie, Ségolène Royal, se montre positive sur les négociations, techniques et politiques, en cours à la conférence internationale pour le climat. La COP21 ne peut en aucun cas, selon elle, aboutir sur un échec.
Ségolène Royal veut croire en la réussite de la conférence climat et elle le martèle, tel un mantra autoréalisateur. Confiante, la ministre française de l’Écologie refuse de céder à l’inquiétude qui commence à transparaître, à huit jours de la fin de la conférence climat de Paris 2015. Mercredi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui préside la COP21, a déjà appelé publiquement les négociateurs à "accélérer", jugeant leurs "progrès trop lents".
"Je veux tout positiver. Nous sommes dans une négociation", a relativisé Ségolène Royal. "Si nous voulons créer une dynamique positive, il faut considérer que cette période (...) permet d’identifier des points auxquels, de tout temps, des pays ont toujours tenu", poursuit-elle. Selon elle, la solution se trouvera dans "les compromis" et dans la recherche d’un accord "gagnant-gagnant" où "pays pauvres", "pays industrialisés" et "pays émergents" trouveront leur compte.
Le but de la COP21 est de s'entendre sur un accord permettant de limiter à deux degrés la hausse du réchauffement climatique d'ici à 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle. Si l’objectif à atteindre est de taille, la ministre française n’envisage pas un échec. "Je dirais même que c'est déjà une forme de réussite extraordinaire, quand on voit tout ce qui se passe autour de la négociation. Parce que la COP, c'est aussi tout ce qu’il se passe dans les engagements concrets qui vont faire en sorte que, oui, on va réduire les gaz à effets de serre", conclut-elle, optimiste.