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Hambourg se retire de la course à l'organisation des JO-2024

Le référendum sur la candidature de Hambourg pour l'attribution des JO-2024 s'est finalement conclu par une sortie de piste. Les habitants de la ville allemande ont voté contre à 51,6 %.

Pour l'olympisme allemand, c'est un véritable coup de massue. Un nouveau rêve olympique s'est envolé pour la première puissance européenne après la courte victoire du non à la candidature de Hambourg pour les JO-2024, lors d'un référendum organisé dans la cité hanséatique et à Kiel, retenu pour les épreuves de voile. Le non l'a emporté avec 51,6 % contre 48,4 % de votes favorables, selon les résultats officiels d'un scrutin qui a recueilli quelques 650 000 votes, soit plus du double de la base requise.

"Hambourg n'accueillera pas les Jeux olympiques et paralympiques. J'aurais préféré une décision différente, mais c'est clair et il faut accepter la décision", a déclaré le maire de Hambourg Olaf Scholz, résigné.

Endgültig: "Hamburg sagt nein zu Olympia" https://t.co/0AWfoVIP7C pic.twitter.com/mLr3PMU4lD

— hamburg.de (@hamburg_de) November 29, 2015

Hambourg doit donc se retirer de la course, laissant Los Angeles, Paris, Rome et Budapest seuls en lice pour 2024. Le Comité international olympique (CIO) prendra sa décision en septembre 2017 à Lima.

Un résultat "brutal et amer"

Cet échec, qui intervient deux ans après celui de Munich pour les JO d'hiver de 2022, est un coup très dur pour le Comité olympique allemand (DOSB) qui, en mars, avait choisi la ville du nord du pays au dépens de Berlin (18 voix contre 11) en misant sur un plus grand soutien de la population hanséatique.

Le résultat était qualifié de "brutal et amer" par le président du DOSB Alfons Hörmann, qui regrettait que "l'opportunité de donner de nouvelles perspectives au sport allemand n'a pas été offerte à la prochaine génération".

"L'esprit olympique et l'Allemagne ne vont assurément pas ensemble pour le moment", a ajouté le successeur de Thomas Bach, patron du CIO, à la tête du mouvement olympique allemand.

Pour le PDG du DOSB Michael Vesper, "les crises à la Fifa et à la Fédération allemande de football (DFB), le dopage dans l'athlétisme, les réfugiés et la terreur ont attiré l'attention vers d'autres événements".

"Je ne veux pas trouver d'excuses mais tout ça a incontestablement pesé sur la décision. Il faut analyser ce non et conduire peut-être un sondage", a-t-il regretté, estimant que "l'Allemagne ne pourra plus prétendre à des JO durant quelques décennies".

L'Allemagne n'a plus accueilli les JO depuis ceux de Munich en 1972, endeuillés par la prise d'otages qui s'était soldée par la mort de 11 athlètes israéliens, un policier allemand et 5 membres du commando palestinien Septembre noir.

La première puissance européenne a connu sept candidatures infructueuses : pour les JO d'hiver à Garmisch-Partenkirchen (1960), Berchtesgaden (1992) et Munich (2018 et 2022) et pour les JO d'été à Berlin (2000), Leipzig (2012) et désormais Hambourg.

Avec AFP