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Lors d'une conférence de presse avec la chancelière allemande, le président français a appelé mercredi l'Allemagne à s'impliquer davantage dans la lutte contre les jihadistes de l'organisation de l'État islamique.

Le président François Hollande a appelé son homologue allemande, Angela Merkel, à s'impliquer davantage dans le combat contre le terrorisme, lors d'une conférence de presse commune, mercredi 25 novembre. La chancelière a promis que son pays réagirait rapidement sur le plan militaire contre l’organisation de l'État islamique (EI) et apporterait tout son soutien à la France après les attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre à Paris et à Saint-Denis.

"Nous réagirons vite car nous voulons lutter ensemble contre le terrorisme, c’est notre mission, c’est notre devoir, il faut agir avec détermination. Daech [autre nom de l'EI], nous ne pourrons pas le vaincre avec des paroles, il faudra des moyens militaires", a-t-elle déclaré.

Hommage place de la République

Avant d'entamer des discussions sur la lutte contre le terrorisme et la question des réfugiés en Europe, le président français et la chancelière allemande se sont rendus place de la République à Paris, lieu emblématique des hommages rendus par les Parisiens aux 130 victimes des attentats du 13 novembre, revendiqués par l'EI.

Les deux dirigeants ont déposé une rose au pied de la statue au centre de la place, débordant d'inscriptions, de fleurs et de bougies.

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À la suite des attentats, la France a obtenu le soutien de ses partenaires européens dans sa lutte contre le terrorisme. La ministre de la Défense allemande, Ursula von der Leyen, a annoncé mercredi que son pays comptait accroître le nombre de ses militaires qui forment les Peshmerga (combattants kurdes) dans le nord de l'Irak. Le contingent allemand passerait de 100 à 150 hommes.

Pas d'"amalgame" entre "réfugiés" et "terroristes"

Le président français a également appelé à ne pas faire d'"amalgame" entre "réfugiés" et "terroristes". Il a estimé qu'il était du "devoir" de l'Europe "d'accueillir ces personnes".

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"Un grand nombre de personnes sont venues en Europe, parce que justement ces personnes fuyaient les massacres en Syrie, les bombardements du régime, les tueries de Daech. C'était notre devoir d'accueillir ces personnes. Nous devons éviter un amalgame qui serait insupportable, qui laisserait penser que les réfugiés sont des terroristes", a déclaré François Hollande à l'Élysée.

Sur le plan de la politique intérieure, le Parlement français a massivement voté dans la soirée pour autoriser la poursuite des frappes aériennes en Syrie, intensifiées depuis les attentats."Il n'y a pas d'alternative : nous devons anéantir Daech", a lancé le Premier ministre Manuel Valls.

Avec AFP et Reuters