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La capitale belge va vivre ce dimanche une deuxième journée en alerte maximale en raison de la menace terroriste. Les magasins et le métro sont toujours fermés. Les compétitions sportives et rassemblements ont été annulées.

Par crainte d’une réplique des attentats de Paris, la ville de Bruxelles va passer dimanche une deuxième journée en alerte maximale. Alors que les forces de l’ordre sont massivement déployées, le métro et les magasins restent fermés. La situation sera réévaluée dans l'après-midi. Le ministre de l'Intérieur Jan Jambon n'a pas exclu de maintenir le niveau d'alerte maximal lundi.

"C’est étrangement silencieux. Dans le centre de ville de Bruxelles, les terrasses des cafés ont été fermées dès 18 heures. Il y a peu de monde dans les restaurants", a témoigné samedi soir l'envoyé spécial de France 24 Karim Hakiki. "L’armée a pris part au dispositif de sécurité. En plus des voitures de police, il y a des blindés qui sillonnent les principales artères de Bruxelles", a-t-il décrit.

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Belgique : Bruxelles en alerte terroriste maximale pour la deuxième journée consécutive

Face à une menace "imminente", le gouvernement belge avait relevé dans la nuit de vendredi à samedi son niveau d'alerte terroriste à 4 pour la région bruxelloise, l'aéroport de Bruxelles et la commune flamande de Vilvorde, d'où sont issus plusieurs jeunes qui se sont radicalisés.

"Menace imminente et précise"

Selon le quotidien belge "Le Soir", les autorités rechercheraient au moins deux hommes dont l'un transporterait une bombe, du type de celles actionnées par les kamikazes lors des attaques menées à Paris le 13 novembre. Les autorités n'ont pas confirmé cette information, le Premier ministre Charles Michel a seulement évoqué une "menace imminente et précise par des plusieurs individus circulant avec armes et explosifs".

Le métro doit rester fermé au moins jusqu'à dimanche après-midi. Les centres commerciaux, les complexes cinémas, la plupart des musées ont également gardé porte close samedi et dimanche. Les marchés, les compétitions sportives ont aussi été annulés, donnant à Bruxelles des allures de ville morte. Un concert de Johnny Hallyday a également été annulé samedi soir.

Les autorités sont toujours à la recherche de l’un des suspects dans l’enquête sur les attaques en France, Salah Abdeslam, qualifié d'"ennemi public numéro un" par la presse belge. Son frère Brahim s'était fait exploser dans un restaurant parisien vendredi 13 novembre.

>> À lire sur France 24 : "Salah Abdeslam, quatrième commando, Stade de France... les zones d'ombre de l'enquête"

"Peut-être prêt à se faire sauter"

Ce Français vivant en Belgique est soupçonné d'avoir convoyé les kamikazes qui se sont fait exploser aux bords du Stade de France. Il aurait ensuite été exfiltré par deux hommes vers la Belgique. Il était "extrêmement énervé" et "peut-être prêt à se faire sauter", a expliqué sur la chaîne de télévision LCI Carine Couquelet, l'avocate d'un des hommes qui affirment l'avoir aidé à fuir vers la Belgique.

Les trois passagers ont dans tous les cas "très peu parlé" durant le trajet. "Mais mon client a eu fort peur", a-t-elle décrit. "Mon client ne parle pas d'armes, mon client parle d'une grosse veste" portée par Salah Abdeslam, cachant "peut-être [...] une ceinture d'explosifs ou quelque chose comme ça".

En ce qui concerne l’enquête, un suspect arrêté en Belgique a été inculpé vendredi pour terrorisme en lien avec les attentats de Paris. Ce suspect, dont l'identité n'a pas été rendue publique, est le troisième à être inculpé dans ce pays en lien avec ces attentats. Des armes ont été retrouvées à son domicile, mais pas d'explosifs, a indiqué samedi le parquet fédéral.

Avec AFP