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Hollande fustige la tribune commune Sarkozy-Merkel

Dans une tribune commune publiée dans le "Journal du dimanche", Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont appelé "tous les Européens à voter aux élections européennes". Sans faire l'unanimité. Notamment chez les socialistes français.

Dans un texte commun publié dimanche, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont invité tous les Européens à se rendre aux urnes la semaine prochaine. Dans cette tribune, parue dans le "Journal du Dimanche", en France, et dans le "Welt am Sonntag", en Allemagne, la chancelière allemande et le président français disent vouloir "une Europe forte qui nous protège".

Pour l'ancien numéro un socialiste François Hollande, il ne s’agit en aucun cas d’un "texte franco-allemand des deux responsables des pays concernés", mais d’un "tract UMP-CDU". "Il faut ramener ce texte à ce qu'il est. Ce n'est pas un engagement de deux Etats dans une négociation européenne à venir, c'est un tract qui rappelle les slogans de chacune des formations politiques concernées", a-t-il déclaré sur les ondes d’Europe1.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy affirment notamment que cette "Europe forte ne signifie pas nécessairement toujours plus de compétences pour l'Union européenne [UE], toujours plus de législation européenne ou toujours plus de moyens financiers", poursuivent-ils, souhaitant "une Union européenne qui soit à l'écoute des citoyens, qui innove, qui dynamise", une UE "ferme et unie dans le monde tout en respectant la diversité de ses États membres".

"L'Europe doit jouer un rôle de premier plan dans le monde. Pour cela, elle doit être dotée d'institutions efficaces. C'est pourquoi nous avons besoin du traité de Lisbonne," estiment-ils.

Evoquant le nouveau référendum sur ce traité que doit organiser l'Irlande, après le retentissant "non" de juin 2008, tous deux se redisent prêts à "travailler à l'adoption d'un accord politique sur des garanties pour l'Irlande pour le Conseil européen de juin", affirmant faire "confiance aux Irlandais pour faire le choix de l'Europe".


Les deux dirigeants réaffirment, en outre, leur opposition à une entrée de la Turquie dans l'UE, sans toutefois citer son nom, assurant que "pour pouvoir agir, l'UE a besoin de frontières. Un élargissement illimité n'est pas possible".


Relevant vouloir "mobiliser l'Union vers la réalisation de ces objectifs avec nos partenaires de l'UE", ils en appellent à "la mobilisation de tous, à commencer par les citoyens eux-mêmes".


"Nous appelons tous les Européens à voter aux élections européennes. Il n'y a pas de meilleur moyen de soutenir l'objectif d'une Union plus forte dans un monde plus sûr. Nous en sommes convaincus : si l'Europe le veut, l'Europe le peut", concluent-ils, en paraphrasant le slogan de campagne de l'UMP pour ce scrutin.