
Au menu de cette revue de presse française, lundi 16 novembre, la riposte de la France aux attaques terroristes de vendredi, à Paris
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A la Une de la presse française, ce matin, un visage, celui de Salah Abdeslam, suspecté d’être le 8ème terroriste des attaques de vendredi, à Paris.
Ce Français est activement recherché. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir été l’un des tireurs des cafés parisiens, avant d’être exfiltré vers la Belgique. D’après les informations du Parisien, les images de vidéosurveillance auraient fourni des preuves de sa participation aux fusillades. C’est lui qui aurait déposé son frère Brahim devant le Comptoir Voltaire, où celui-ci s’est fait exploser, lui encore qui se serait trouvé à bord de la voiture qui a franchi la frontière belge samedi matin. Une voiture où aurait pris place son frère Mohammed, arrêté par la police belge samedi soir. Salah, Brahim et Mohamed vivaient en famille à Molenbeek, un quartier de Bruxelles où de nombreux islamistes ont élu domicile, selon le Figaro, qui décrit un lieu servant de base arrière aux candidats au djihad, que ce soit vers l’Irak ou la Syrie. La Syrie où le fief du groupe Etat islamique, Raqqa, a été la cible d’un bombardement massif, hier. Parallèlement à l’enquête policière, les autorités françaises ont enclenché une riposte militaire. La France est «dans la guerre», rappellent les Echos. D’après le Parisien, les frappes aériennes vont s’intensifier dans les jours qui viennent. Le porte-avions Charles De gaulle va quitter Toulon mercredi pour rejoindre le golfe persique, où il sera opérationnel début décembre.
François Hollande, qui réunit le Congrès aujourd’hui, martèle qu’il entend mener une guerre «impitoyable» - le président «face au défi de la riposte», relève le Figaro, qui estime que «la majorité (n’est pas) la plus à même de mener le combat contre l’Etat islamique. Le président devra donc la brutaliser. Et, si la chose est possible, impitoyablement». «Hollande contraint à frapper fort », répète l’Opinion, qui juge que c’est là «le seul moyen de préserver la fragile unité nationale». Ces avertissements font écho aux critiques d’une partie de la droite, où Nicolas Sarkozy a «durci le ton contre le chef de l’Etat», selon le Figaro - un choix que désapprouve Alain Juppé: «le timing n’est pas le bon, il faut (d’abord) soutenir l’Etat, au moins dans les premiers jours». D’après le journal, la droite aurait «tiré les leçons des désillusions du 11 janvier», préférant désormais «l’exigence de vérité, de fermeté» au «souci d’unité de façade». Manuel Valls a laissé entendre qu’il examinerait les «solutions» de la droite, notamment en matière de rétention de sûreté ou de déchéance de nationalité. S’agissant de la riposte militaire, l’armée française, préviennent les Echos, est déjà «au maximum de ses capacités», alors qu’elle se trouve engagée en force au Sahel et au Proche-Orient. Engagée et bien seule, regrette le Monde, qui déplore le manque de soutien européen sur le front militaire.
Fermeté, et doutes. C’est tout le paradoxe de l’onde de choc suscitée par les attentats. Comment réagir? Une génération vient d’être ciblée au seul motif qu’elle aime vivre - Libération lui rend hommage, appelant chacun à ne pas sombrer dans l’intolérance: «le discours de fermeture ne rendra pas justice à des victimes qui vivaient dans des valeurs d’ouverture». Comment vivre avec la menace? «Le mot important ici ce n’est pas ‘menace’, mais ‘vivre», rappelle la Croix.
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