Au lendemain des attentats qui ont fait au moins 128 morts vendredi à Paris, François Hollande a accusé l'"armée terroriste Daech" et décrété trois jours de deuil national.
'est un "acte de guerre". C'est par ces mots que François Hollande a qualifié depuis l'Élysée, samedi 14 novembre, les attentats qui ont fait au moins 128 morts à Paris, la veille. Le chef de l'État a désigné pour la première fois comme responsable "l'armée terroriste" de l'organisation État islamique, "Daech".
Hollande : "C'est un acte de guerre commis par une armée terroriste, Daech"
"Mes chers compatriotes, ce qui s'est produit hier à Paris et à Saint-Denis près du Stade de France, c'est un acte de guerre et face à la guerre le pays doit prendre les décisions appropriées. C'est un acte de guerre qui a été commis par une armée terroriste, Daech, une armée de jihadistes, contre la France, contre les valeurs que nous défendons partout dans le monde, contre ce que nous sommes, un pays libre qui parle à l'ensemble de la planète. C'est un acte de guerre qui a été préparé, organisé, planifié de l'extérieur et avec des complicités intérieures que l'enquête permettra d'établir", a déclaré le président français.
"Dans cette période si douloureuse, si grave, si décisive pour notre pays, j'en appelle à l'unité, au rassemblement, au sang-froid. Et je m'adresserai au Parlement réuni en Congrès à Versailles, lundi, pour rassembler la nation dans cette épreuve. La France est forte et même si elle peut être blessée, elle se lève toujours et rien ne pourra l'atteindre, même si le chagrin nous assaille. La France, elle est solide, elle est active, la France elle est vaillante, et elle triomphera de la barbarie. L'Histoire nous le rappelle, et la force que nous sommes capables aujourd'hui de mobiliser nous en convainc", a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le chef de l'État a décrété un deuil national de trois jours. "Les familles sont dans le chagrin et la détresse. Le pays est dans la peine", a souligné le président sans préciser à partir de quand exactement s'appliquerait ce deuil.
Une réponse aux "insultes au prophète"
Quelques minutes à peine après cette déclaration, l'organisation État islamique a revendiqué ces attentats en évoquant une "réponse aux insultes faites au prophète Mohammed et aux frappes aériennes contre l'EI en Syrie".
Avec AFP
La préfecture de Paris a mis en place un numéro d'urgence : 0800 40 60 05