Quatre salariés d'Air France, mis en cause pour des violences le 5 octobre, ont été licenciés "pour faute lourde" et un cinquième, représentant du personnel, fait l'objet d'une procédure de licenciement spécifique en raison de son statut.
Le couperet est tombé jeudi 12 novembre pour quatre salariés d'Air France mis en cause dans les débordements commis début octobre en marge d'une réunion du comité central d'entreprise (CCE). Ils ont été licenciés "pour faute lourde", selon un porte-parole de la compagnie cité par l’agence Reuters.
Un cinquième salarié, représentant du personnel, fera l'objet d'une procédure plus longue, le licenciement devant être autorisé par l'inspection du travail. Les faits d'agressions physiques n'ont en revanche pas été retenus pour le sixième.
La compagnie aérienne a en outre mis à pied sans solde 11 salariés pendant 15 jours pour avoir ouvert par effraction un portail d'accès au siège de la compagnie.
Appel à la manifestation
Ces sanctions ont été prises à la suite des échauffourées qui avaient eu lieu lors du CCE du 5 octobre, consacré à l'annonce d'un plan de restructuration impliquant une possible suppression de 2 900 postes après l'échec des négociations avec les syndicats. Deux cadres de la compagnie, dont le directeur des ressources humaines, avaient été pris à partie par des employés qui leur avaient arraché leur chemise.
Pour protester contre ces sanctions, l'intersyndicale d'Air France a appelé à manifester le 19 novembre, jour d'un nouveau CCE destiné à discuter de nouveau des mesures de restructuration prévues par la compagnie, et de 2 900 postes qui pourraient être supprimés d'ici 2017.
Six salariés identifiés sur des images vidéo font également l'objet d'une procédure judiciaire. Ils passeront en jugement le 2 décembre prochain.
Avec AFP et Reuters