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Un milliardaire hongkongais dépense des fortunes en diamants pour sa fille Josephine

Joseph Lau a offert à sa fille de sept ans le "Blue moon", un diamant de 48,46 millions de dollars. Ce magnat de l'immobilier, condamné pour corruption et blanchiment, avait déjà couvert sa progéniture du "Sweet Josephine" et du "Star of Josephine".

“Diamond are Joseph Lau’s daughter best friend”, aurait pu chanter Marilyn Monroe à propos de ce multimilliardaire hongkongais et de sa fille Josephine. Ce très riche “papa gâteau” a dépensé 48,46 millions de dollars pour le “Blue moon”, un diamant de 12,03 carats - soit une somme record de 4,2 millions de dollars le carat - lors d’une vente aux enchères organisée par la maison Sotheby's à Genève, mercredi 11 novembre. Joseph Lau a immédiatement renommé la pierre précieuse “The Blue moon of Josephine” ne laissant que peu de doute quant au bénéficiaire de ce cadeau.

Près de 87 millions de dollars en diamants et un Dreamliner

La petite fille de 7 ans n’en est pas à son premier présent à forte valeur ajoutée. La veille, Josephine avait reçu de son généreux paternel un autre diamant, le “Sweet Josephine”, de 16,08 carats que Joseph Lau a acheté pour 28,5 millions de dollars lors d’une vente aux enchères de la maison londonienne Christies.

Joseph Lau a commencé à couvrir sa fille de diamants alors qu’elle n’avait encore qu’un an. Il lui avait offert le “Star of Josephine”, une pierre pour laquelle il n’a dépensé que 9,5 millions de dollars. Au total, cet homme d’affaires hongkongais a, jusqu’à présent, officiellement dépensé 86,46 millions de dollars en diamants pour sa fille.

Mais Josephine n’est pas la seule à profiter des largesses du milliardaire dont la fortune est estimée à 9,9 milliards de dollars par le magazine économique américain "Forbes".  Joseph Lau est, en effet, l’un des sept ultra-riches a avoir, à ce jour, commandé pour son usage personnel un Boeing Dreamliner 787 pour 153 millions de dollars.

Des diamants à foison, un avion qui ne vole même pas encore et… de l’art. En 2006, Joseph Lau avait défrayé la chronique dans les médias chinois en achetant pour 17,4 millions de dollars un portrait de Mao Zedong peint par le roi américain du pop-art Andy Warhol. Cette acquisition, qui avait été perçue comme une provocation à l’égard du grand frère chinois, n’est pourtant pas l’œuvre la plus onéreuse de la collection de Joseph Lau. Il est l’heureux propriétaire du tableau Te Poipoi de Paul Gauguin, acheté pour 32,9 millions de dollars en 2007. Le multimilliardaire s’est constitué en 30 ans une collection d’art parmi les plus réputées au monde.

Ce magnat hong-kongais de l’immobilier, qui a fondé en 1986 le Chinese Estate Group, plus important propriétaire privé de terrains et de bâtiments en Chine continentale, peut ainsi dépenser sans vraiment compter.

Une affaire de famille

Mais Joseph Lau s’est aussi fait connaître sur le terrain judiciaire. Condamné à cinq ans de prison pour corruption et blanchiment d’argent par la justice de Macau en 2014, le milliardaire ne passera probablement pas un seul jour en prison, Hong-Kong n’ayant pas de traité d’extradition avec Macau. Reste que l’homme d’affaires a démissionné de son poste de PDG de la Chinese Estate Holding après le verdict. Mais son entreprise restera une affaire de famille, puisque c’est son fils, Ming-wai qui a pris la relève.

Cette succession illustre une vision très familiale des affaires. En avril, deux sœurs de sa compagne actuelle, la mère de Josephine et d’un petit garçon d’à peine trois ans, ont été nommées directrices exécutives de sa holding. L’une d’elle a pris la place de Yvonne Lui Lai-kwan, l’ancienne femme de Joseph Lau et mère de deux autres enfants du multimilliardaire, qui a démissionné en avril dernier.

À 60 ans, Joseph Lau est le père de six enfants qu’il a eus avec trois femmes différentes. Reste à savoir ce que les cinq autres vont penser des largesses diamantaires du patriarche pour Josephine. Peut-être va-t-il devoir leur céder un Warhol (il en a plusieurs) ou leur promettre une place à vie à bord de son Dreamliner pour éviter toute crise de jalousie.