La Fifa a annoncé, jeudi, les cinq noms des candidats retenus pour l'élection du prochain président , qui aura lieu le 26 février. Celle de Michel Platini, président de l'UEFA, ne sera pas étudiée avant le terme de sa suspension de 90 jours.
Jusqu’au bout, la Fifa a conservé sa ligne initiale. Sans surprise, à l’annonce des cinq candidatures retenues pour l’heure pour briguer la présidence de l’institution footballistique, pas de Michel Platini en lice. Le Français, ex-favori du scrutin et suspendu par la commission d’éthique de la Fifa le 8 octobre dernier, verra sa candidature étudiée ultérieurement par les instances.
En vue du vote, prévu le 26 février prochain, la commission électorale de la Fifa a validé cinq candidatures à l’issue du contrôle d’intégrité mené ces derniers jours. Il s’agit du Jordanien Ali bin al-Hussein, du cheikh bahreïni Salman bin Ebrahim al-Khalifa, du Français Jérôme Champagne, de l'Italo-Suisse Gianni Infantino et du Sud-Africain Tokyo Sexwale.
Seul le Libérien Musa Hassan Bility a été écarté de la course à la présidence, a-t-on appris par voie de communiqué dans la matinée du jeudi 12 novembre. Le président de la Fédération de football du Libéria a été mis de côté "au vu du rapport d’intégrité le concernant", a expliqué la Fifa sans entrer dans les détails.
L'appel de Platini toujours pas étudié
Pas de rebondissement majeur, donc, du côté de la Fifa. La candidature de Platini, actuel président de l'UEFA et suspendu pour 90 jours au début du mois d’octobre, n’a pas été étudiée par la commission électorale. Et elle ne le sera pas avant l’expiration de cette sanction, le 5 janvier 2016, sauf levée anticipée de cette suspension.
Par le biais de son avocat, qui s’est exprimé jeudi à l’AFP, l’ancien successeur annoncé de Blatter a regretté la "surprenante lenteur" de la Fifa pour examiner l’appel qu’il a déposé après cette sanction. Cet appel avait été déposé le 10 octobre auprès de la commission de recours de la Fifa.
Le Français, qui clame son innocence depuis le début de l’automne, est écarté en raison de doutes pesant sur un versement de 1,8 million d’euros à son endroit en 2011. Cette somme, transférée par le président démissionnaire de la Fifa Joseph Blatter à l’époque, constituerait une rétribution pour une mission menée par Platini auprès de la Fifa entre 1999 et 2002. Une explication qui n’a pour l’heure pas convaincu la Fifa.