Le Parlement israélien étudie un projet de loi qui prévoit de punir d'un an de prison la négation du droit d'Israël à exister en tant qu'État juif. Une idée combattue notamment par certains Arabes israéliens.
Reuters - Un projet de loi punissant d'un maximum de un an de prison la négation du droit d'Israël à exister en tant qu'Etat juif a franchi mercredi une première étape à la Knesset.
Ce texte interdisant la publication de tout "appel à nier l'existence d'Isreaël en tant qu'Etat juif et démocratique, lorsque le contenu d'une telle publication pourrait avoir comme conséquence de provoquer un acte de haine, de mépris ou de déloyauté" envers Israël doit encore être soumis à d'autres votes du Parlement et être revu par une commission avant d'être adopté définitivement.
Des militants des droits civiques estiment qu'il risque de réduire les droits des citoyens arabes.
La plupart des Arabes israéliens, qui constituent le cinquième environ de la population israélienne, sont des descendants de Palestiniens restés dans le pays au moment où des centaines de milliers d'autres fuyaient ou étaient chassés lors de la fondation de l'Etat d'Israël, en 1948.
Naomi Chazan, président du Fonds du Nouvel Israël, a dénoncé un projet de loi approuvé dimanche par le cabinet israélien qui interdirait toute manifestation publique de deuil lors de la commémoration de la naissance d'Israël, appelée "naqba" - catastrophe - par les Palestiniens.
Chazan a affirmé que ce texte constituait une "tentative de fouler aux pieds les sentiments de peine des Arabes israéliens", ce qui risquerait de porter atteinte aux efforts en vue d'améliorer la coexistence entre Juifs et Palestiniens.
Un autre projet de loi soumis cette semaine par le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, chef du
parti ultranationaliste Yisrael Beitenu, imposerait aux Israéliens de prêter serment de fidélité à l'Etat juif pour recevoir une carte nationale d'identité.
Le cabinet israélien devrait discuter la semaine prochaine de ce serment de fidélité.