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Espagne : une cellule terroriste "prête à agir" démantelée à Madrid

La police espagnole a annoncé, mardi, l'arrestation, à Madrid, de trois jihadistes présumés soupçonnés d'être liés à l'EI. Selon les autorités, ils étaient déterminés "à commettre des actes terroristes" sur le territoire.

Une "cellule terroriste" composée de trois hommes "bien décidés à commettre un attentat" a été démantelée à Madrid, a annoncé, mardi 3 novembre, la police espagnole qui a multiplié les arrestations de jihadistes présumés depuis les attentats de Paris en janvier dernier.

Les trois hommes, des Marocains âgés de 26 à 29 ans, résidaient légalement en Espagne. Ils ont été arrêtés mardi matin dans deux quartiers différents de Madrid. Dans un communiqué, la police estime que "ces individus étaient imprévisibles, présentaient des risques maximum, et qu'on avait détecté leur volonté de passer à l'action et de commettre des actes terroristes" dans Madrid.

Ils étaient "prêts à commettre des attaques sans discrimination", y compris au couteau comme celles menées ces dernières semaines par des Palestiniens en Israël, a assuré le ministre de l'Intérieur Jorge Fernandez Diaz, sur la radio Cadena Ser.

Des hommes prêts à agir

Contrairement à de nombreux jihadistes présumés arrêtés en Espagne ces derniers mois, "ces personnes ne se consacraient pas à attirer, endoctriner, radicaliser, recruter des personnes pour qu'elles se rendent en Syrie ou en Irak pour intégrer Daech (acronyme en arabe du groupe État islamique, EI), mais leur but était d'agir en Espagne", a-t-il ajouté à moins de deux mois des élections législatives du 20 décembre.

Ce groupe "était parfaitement organisé et hiérarchisé", avec un chef et deux subordonnés chargés de "commettre les actes terroristes", selon le communiqué de la police. L'un d'entre eux vivait dans un bidonville en marge de la capitale où il avait accès "au marché noir de tout type d'armes", poursuit le texte sans faire état d'une saisie d'armes.

Multiplication des arrestations

Les autorités espagnoles ont multiplié les arrestations de jihadistes présumés, la plupart pour avoir recruté des volontaires pour la guerre en Syrie et en Irak, mais certains pour avoir envisagé des attentats.

En janvier dernier, la police avait arrêté quatre hommes dans l'enclave espagnole de Ceuta au Maroc, les disant "déterminés à commettre un attentat en se sacrifiant si nécessaire". En mars, elle avait arrêté deux autres jihadistes présumés appartenant à la même cellule. Quelques jours plus tard, elle annonçait le démantèlement dans plusieurs localités du territoire d'une "filière jihadiste" de huit personnes qui appelait à commettre "des actes terroristes en Espagne".

Les autorités espagnoles se montrent fermes et volontaristes. Selon le ministre de l'Intérieur, les opérations menées par la police et la Garde civile ont abouti à la détention d'un total de 171 jihadistes présumés depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur en décembre 2011. Mais les autorités craignent le retour des militants partis en Irak ou en Syrie, soit une centaine d’hommes au total.

Avec AFP