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La limite des 2°C de réchauffement climatique reste possible selon l’ONU

Limiter le réchauffement de la planète à 2°C est encore possible. C’est ce qu’a affirmé l’ONU vendredi dans un rapport, à condition que les quelque 150 pays ayant pris des engagements à l'approche de la COP21 respectent les accords à venir.

Limiter le réchauffement de la planète à 2°C est encore possible, d’après un rapport de l’ONU publié vendredi 30 octobre. À un mois jour pour jour de la COP21, la Conférence sur le climat à Paris, l’ONU se veut encourageante, mais il faudra des politiques encore plus volontaristes dans les prochaines années pour espérer atteindre cet objectif.

"Un effort mondial sans précédent est en cours" et permet d'envisager de pouvoir rester sous les 2°C, ont souligné les Nations unies dans ce rapport publié à Berlin. "Des réductions d'émissions de gaz à effet de serre beaucoup plus importantes" seront nécessaires pour rester sous cette limite, a cependant averti l'ONU .

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Un engagement sur 86 % des émissions mondiales

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a calculé qu'il ne fallait pas émettre plus de 1 000 gigatonnes de CO2 pour avoir de bonnes chances de respecter l'objectif des 2°C.

Selon les projections de l'ONU, les émissions cumulées atteindraient environ 540 gigatonnes en 2025 et 748 gigatonnes en 2030. Le rapport de l'ONU se base sur une évaluation des engagements climat annoncés au 1er octobre 2015 par 146 pays, représentant 86 % des émissions mondiales. Le premier accord engageant l'ensemble des États de la planète dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre est espéré à Paris, lors de la COP21, du 30 novembre au 11 décembre 2015.

"Ce n'est en aucun cas suffisant"

Reprenant une estimation réalisée par le groupe Carbon action tracker (CAT), les Nations unies estiment que les engagements nationaux actuels "ont la capacité de limiter à 2,7°C l'élévation de la température".

"Ce n'est en aucun cas suffisant", car encore synonyme de dérèglements climatiques majeurs, "mais cela est beaucoup plus bas que les 4 ou 5 degrés ou plus de réchauffement projetés par beaucoup avant les engagements", a commenté Christina Figueres, la secrétaire genérale de la Convention climat de l'ONU, dans un communiqué.

La température moyenne de la planète a gagné 0,8°C depuis l'ère pré-industrielle. Ce réchauffement de la planète, dont la vitesse est inédite, menace de nombreuses espèces et est à l'origine d'évènements météorologiques extrêmes plus fréquents, de la fonte accélérée des glaciers à la montée du niveau des océans. Les émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines, la plupart issues de la combustion des énergies fossiles, sont à l'origine d'une hausse rapide des températures.

"Pleinement mis en œuvre, ces plans de réductions d'émissions commencent ensemble à ouvrir une brèche significative dans la croissance des émissions de gaz à effet de serre", a estimé Christiana Figueres. Un mécanisme pour revoir régulièrement l'ambition des pays à la hausse est discuté et devrait faire partie de l'accord de Paris.

Avec AFP