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Relaxe confirmée pour huit Femen après leur action à Notre-Dame de Paris

La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la relaxe de huit membres du groupe féministe radical Femen, poursuivies pour avoir dégradé l'une des cloches de la cathédrale Notre-Dame de Paris en février 2013.

Elles ont obtenu l’absolution. Huit Femen, poursuivies pour la dégradation d’une cloche de Notre-Dame de Paris lors de leur action dans la cathédrale en 2013, ont vu leur relaxe confirmée en seconde instance, jeudi 29 octobre, par la cour d’appel de Paris.

Le 12 février 2013, à l’occasion du renoncement du pape Benoît XVI, les militantes avaient fait irruption à l’intérieur de la cathédrale parisienne aux cris de "Pope no more" et "Homophobe, dégage" pour réclamer la fin de la papauté, en plein débat sur le mariage pour tous en France. Elles avaient notamment fait tinter avec des morceaux de bois trois des nouvelles cloches déposées provisoirement sur un socle dans la nef de la cathédrale.

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En septembre 2014, elles avaient déjà été relaxées. Le tribunal avait estimé qu’il était impossible de savoir si la dégradation constatée sur l’une des cloches était le fait des Femen, et jugé que l’élément intentionnel du délit n’était pas constitué, mais le parquet avait alors fait appel. L’avocat général avait requis leur condamnation à des amendes de 1 000 euros chacune pour dégradations légères.

Le service d’ordre condamné

Jeudi, plusieurs Femen, avec leurs traditionnelles couronnes de fleurs sur la tête, étaient présentes à la cour d’appel pour l’annonce du délibéré. "Dans cette affaire, les réelles victimes ce sont les activistes qui se sont fait violenter par le service d’ordre de Notre-Dame, et non pas nous qui ne faisons qu’exercer notre liberté d’expression", a déclaré à la presse Elvire Charles, l’une des prévenues, refusant de parler de "victoire".

Au cours de leur action, en 2013, les manifestantes avaient été bousculées par le service d’ordre. L'une d'entre elles avait eu une dent cassée. Trois vigiles avaient été condamnés en première instance à des amendes avec sursis. Jeudi, la cour d’appel de Paris a relaxé l’un d’entre eux et confirmé la condamnation des deux autres à des peines de 1 000 et 300 euros d’amende.

À noter que les militantes Femen, dont l’action se caractérise par des apparitions seins nus, n’étaient pas, cette fois-ci, poursuivies pour exhibitions sexuelles, malgré leur tenue légère sous la nef très fréquentée au moment des faits.

Avec Reuters et AFP