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Fusillade meurtrière entre policiers et membres de l’EI en Turquie

Au moins sept membres présumés de l’organisation de l’État islamique et deux policiers turcs ont été tués lundi dans une fusillade à Diyarbakir, en Turquie. Ankara a rejoint la coalition antijihadiste l'été dernier.

Au moins sept membres présumés de l’organisation de l’État islamique (EI) et deux policiers turcs ont été tués, lundi 26 octobre, lors d'une fusillade à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie.

Ce violent accrochage s'est produit à l'aube lorsque des unités de la police antiterroriste ont pris d'assaut plusieurs maisons du centre de la grande métropole du sud-est à majorité kurde de la Turquie, à la recherche de militants jihadistes. Il s’agit de la plus sérieuse fusillade survenue sur le sol turc depuis qu'Ankara a rejoint la coalition antijihadiste l'été dernier.

Selon un responsable des services de sécurité locaux, les jihadistes présumés ont ouvert le feu sur les forces de l'ordre lorsqu'elles ont investi leurs "planques".

Les deux policiers ont été tués par l'explosion d'engins piégés installés autour de l'une des deux habitations encerclées, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anatolie. Quatre autres ont été blessés lors des violents échanges de tirs qui se sont ensuite poursuivis pendant au moins deux heures, selon Anatolie.

La police a également arrêté trois personnes pendant l'opération, selon la même source.

La fin de la complaisance envers les jihadistes ?

Cet évènement intervient à six jours d’élections législatives anticipées sous haute tension organisées dans le pays, et deux semaines après un attentat-suicide qui a fait 102 morts en plein cœur d'Ankara. Les autorités turques ont fait de l’EI le "suspect numéro 1" de cette double attaque qui a également fait plus de 500 blessés le 10 octobre dernier devant la gare de la capitale.

Depuis cet attentat, la police turque a ainsi multiplié les interpellations dans les milieux jihadistes. Quatre d'entre eux d'entre eux ont été inculpés et écroués, a rapporté la semaine dernière le procureur en charge du dossier.

Longtemps soupçonnée de complaisance avec les mouvements les plus radicaux qui combattent le régime de Damas, sa bête noire, les autorités turques ont frappé pour la première fois des cibles de l'EI en Syrie après un incident de frontière entre ses soldats et des militants jihadistes quatre jours après l'attentat de Suruç. La Turquie a depuis rejoint officiellement la coalition antijihadiste dirigée par Washington.

Avec AFP