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La fin du règne des Kirchner approche. Dimanche, les Argentins choisissent un successeur à Cristina, qui a elle-même pris la suite de son mari Nestor. Daniel Scioli, gouverneur centre-gauche de la province de Buenos Aires, part favori.

Les Argentins votent dimanche 25 octobre pour choisir qui, du candidat de centre-gauche Daniel Scioli ou du conservateur Mauricio Macri, remplacera Cristina Kirchner, présidente de l'Argentine depuis 12 ans.

Daniel Scioli, soutenu par la présidente sortante Cristina Kirchner et sa coalition de gauche, le Front pour la victoire (FPV), est le grand favori. Cet ancien sportif, pilote de bateau à moteur offshore, devance d'environ 10 points - selon les derniers sondages - son concurrent le plus dangereux, Mauricio Macri, maire de Buenos Aires depuis 2007.

Maradona vs Mascherano

Daniel Scioli, 58 ans, gouverne déjà la province de Buenos Aires, une circonscription de la taille de l'Italie et qui rassemble près de 40 % de l'électorat, avec 16 des 41 millions d'Argentins. Il se présente comme un centriste avide de dialogue et hommes de consensus, alors que Cristina Kirchner a gouverné durant ses deux mandats dans la confrontation, en concentrant les pouvoirs. Il a reçu le soutien de la légende du football Diego Maradona.

De son côté, Mauricio Macri, 56 ans, rejette en bloc la politique menée par les Kirchner, notamment le protectionnisme et la culture des allocations et subventions. Il a cependant dû annoncer le maintien de certaines aides sociales très populaires octroyées par les Kirchner. Ancien président du club de football de Boca Juniors, qu'il a conduit à tous les succès, il a le soutien des milieux d'affaires et du milieu défensif de Barcelone, Javier Mascherano.

Un second tour incertain

Selon la Constitution argentine, le futur président, qui prendra ses fonctions le 10 décembre, peut décrocher une victoire dès le premier tour s'il rassemble 45 % des suffrages, ou seulement 40 % si l'écart avec le deuxième atteint 10 points. Si un président ne s'impose pas à l'issue du 1er tour, un second tour sera convoqué, le 22 novembre, ce qui serait une première dans l'histoire électorale du pays-sud-américain.

Les sondeurs prédisent une longue nuit électorale car il sera difficile de dire rapidement et avec certitude si Scioli l'emporte dès le premier tour.

Avec AFP