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"Xi Jinping à Buckingham"

Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 19 octobre, la visite d'État du président Xi Jinping au Royaume-Uni, la percée de la droite populiste aux législatives en Suisse, et la convocation de l'ambassadeur français en Israël.

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On commence cette revue de presse internationale au Royaume-Uni, où débute ce soir une visite d'État de quatre jours du président chinois Xi Jinping.
Cette première visite d’un président chinois depuis 2005 est largement évoquée par la presse britannique, faisant même la une du "Guardian", qui rapporte que David Cameron "balaie le risque d’une brouille avec les États-Unis à propos de la Chine". Pourquoi ces inquiétudes? Parce que le Premier ministre britannique, qui parle d’un "âge d’or" des relations de son pays avec la Chine, déroule à ce point le tapis rouge au président chinois, que certains s’inquiètent de voir l’ami américain en prendre ombrage. La récente visite de Xi Jinping aux États-Unis ne s’est pas déroulée dans une ambiance amicale, à cause des différends sino-américains sur le piratage informatique et la stratégie de Pékin en mer de Chine méridionale. David Cameron et Xi Jinping, eux, font assaut d’amabilités, le président chinois évoquant lui aussi un "âge d’or" des relations sino-britanniques. Il séjournera à Buckingham en tant qu'hôte de la reine Elizabeth, qui donnera un banquet officiel en son honneur.
Cet accueil en grande pompe indigne l’écrivain chinois exilé à Londres Ma Jian. Dans une tribune publiée par "The Guardian", il prévient que "les hurlements des prisonniers politiques chinois vont hanter cet accueil royal", et juge que le faste déployé en l’honneur du président chinois est une "honte": "Big brother arrive en territoire britannique, et il est le bienvenu, accueilli non par une poignée de mains glaciale, mais à bras ouverts, avec une flagornerie honteuse". Et gare à ceux à qui il prendrait l’envie de mettre les pieds dans le plat. "The Daily Telegraph" rapporte que le porte-parole de Jeremy Corbyn, a fait savoir que le dirigeant du Labour avait l’intention de profiter de sa rencontre avec le président chinois avant le banquet demain soir pour faire part de ses "préoccupations" sur les droits de l’Homme en Chine. Ce à quoi l’ambassadeur chinois au Royaume-Uni répond que Jérémy Corbyn connaît les usages et saura se comporter en gentleman, en tant qu’invité de Sa Majesté à Buckingham.
Au menu, également, la percée de la droite populiste anti-immigration, renforcée aux élections fédérales en Suisse. L’UDC de Christoph Blocher remporte le tiers des sièges du Conseil National, "une démonstration de force" selon "Le Temps". Le journal explique que l’UDC a réussi son pari "en surfant sur le chaos migratoire en Europe", après "une campagne moins agressive, moins clivante qu’il y a quatre ans". Le "Berner Zeitung" évoque un succès "historique" qui ne serait toutefois pas une surprise, dans la mesure où les sujets évoqués comme étant leur priorité par les Suisses, l’immigration, les demandeurs d’asile et l’Europe, sont des thèmes sur lesquels l’UDC a toujours fait campagne.
On termine au Proche-Orient, où l'ambassadeur de France est "convoqué" ce matin au ministère israélien des Affaires étrangères. D’après "Le Point", l’État hébreu s'indigne de l’idée, attribuée à la France, d'une présence internationale sur le site de l'esplanade des Mosquées. La - mauvaise - gestion du conflit à Jérusalem que "The New York Times" attribue à la fois à Mahmoud Abbas et à Benyamin Netanyahou.
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