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Michelle Larcher de Brito, mi-ange mi-démon

, envoyé spécial à Roland-Garros – La Française Aravane Rezaï s'est hissée en huitième de finale de Roland-Garros après une bataille acharnée contre la jeune révélation du tournoi, Michelle Larcher de Brito, dont les cris ont le don d'agacer ses adversaires. Portrait.

Du haut de ses 16 ans et de son mètre soixante-cinq, Michelle Larcher de Brito, a impressionné le public du Central par son talent, sa hargne et ses hurlements. La jeune Portugaise est certainement la révélation féminine de ce tournoi. Si certains voient en elle une nouvelle Monica Seles ou Maria Sharapova, ce n’est pas un hasard : toutes les trois ont été formées à l‘école Nick Bollettieri.


Le jeu n’ est pas leur seul point commun, c’est aussi dans le cri que les trois championnes se ressemblent beaucoup. Pourtant, la jeune espoir se refuse à toute comparaison : "C’est quelque chose de naturel chez moi, je n’essaie de copier quiconque". Il est vrai que Michelle détient un cri strident à la limite du naturel, et même pénible, a reconnu Aravane Rezaï. Les spectateurs du court Philippe-Chatrier ne se sont pas privés de huer à leur tout chacun des cris de la guerrière.


Lors de ce troisième tour de Roland-Garros, qu’elle a remporté difficilement (7-6, 6-2), la Française s’en est même plaint à plusieurs reprises. "Elle crie vraiment fort et ça m’a beaucoup gêné. J’ai essayé d’en parler à l‘arbitre mais il n’a rien fait. C’est dommage car elle est talentueuse mais il y a des limites", déclarait celle qui n’est plus que la dernière Française, avec Virginie Razzano, encore dans la compétition.


Les deux joueuses se sont déjà rencontrées à Miami et, déjà, Aravane avait fait part de son irritation. "Ca ne gêne personne d’autre à part elle sur le circuit", jure la Portugaise.


Mi-ange, mi-démon, Michelle Larcher de Brito a néanmoins fait sensation à la porte d’Auteuil, et après quelques ajustements sonores, la prometteuse Portugaise fera sûrement parler d’elle avec comme seul argument, son talent.