L'armée de l'air turque a abattu un appareil de nationalité non identifiée, décrit comme un drone, près de la frontière syrienne. La Turquie avait auparavant fait état du "harcèlement" de ses avions par des appareils non identifiés.
La Turquie a annoncé, vendredi 16 octobre, avoir abattu un appareil de nationalité non identifiée dans l'espace aérien turc près de la frontière avec la Syrie. L’appareil a été décrit comme un drone par un haut responsable gouvernemental turc.
L'engin a été abattu à environ 3 km de la frontière, selon la chaîne de télévision NTV. Dans son communiqué, l'armée précise l’avoir abattu conformément aux règles d'engagement alors qu'il poursuivait sa trajectoire malgré trois mises en garde.
Les forces armées continueront à agir conformément à ces règles d'engagement, ajoute ce communiqué.
Moscou, qui mène des frappes en Syrie depuis le 30 septembre, a assuré, quelques heures plus tard, que tous ses avions de chasse ont regagné leur base et que tous les drones russes fonctionnent normalement.
"Tous les avions russes en Syrie ont regagné la base aérienne de Hmeimim après avoir rempli leurs tâches militaires. Les drones russes, qui surveillent la situation en Syrie et font du renseignement, fonctionnent normalement comme prévu", a affirmé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, cité par l'agence officielle TASS.
Une allégation que Washington remet en cause. "Tout indique que oui, il s'agit d'un drone russe", a déclaré vendredi un responsable américain sous couvert d'anonymat, précisant notamment que les Syriens n'utilisaient pas ce type d'engin selon les informations à sa disposition.
Violations des espaces aériens russe et turc
La veille, l'armée de l'air russe avait officiellement informé la Turquie des violations de son espace aérien par ses avions de guerre et lui avait présenté les mesures qu'elle comptait prendre pour éviter que ces incidents se reproduisent.
Outre les violations de son espace aérien par la Russie, la Turquie a aussi fait état du "harcèlement" de ses avions par des appareils non identifiés et des systèmes de défenses aériens de missile basés en Syrie.
Avec Reuters