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Canberra dit "oui" à un projet de mine de charbon, la Grande Barrière de corail en danger selon les écologistes

Le gouvernement australien a de nouveau autorisé, jeudi, l'exploitation d'une mine de charbon controversée. Cet été, la Cour fédérale du pays avait bloqué le projet qui, aux dires des associations écologistes, menace la Grande Barrière de corail.

Le gouvernement australien a donné un nouveau feu vert, jeudi 15 octobre, à un projet minier controversé du groupe indien Adani, qui menace selon les défenseurs de l'environnement la Grande Barrière de corail et qui avait été bloqué par la justice en août.

Le ministre australien de l'Environnement, Greg Hunt, a défendu cette décision dans un communiqué en précisant que "36 des conditions les plus strictes de l'histoire australienne" avaient été fixées pour la mise en œuvre du projet Carmichael, d'une valeur de 16,5 milliards de dollars australiens (10,45 milliards d'euros).

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Le projet, auquel l'Australie avait donné un premier feu vert en juillet 2014, prévoit l'exploitation d'une mine de charbon dans l'État du Queensland, qui deviendrait l'une des plus vastes au monde. Il prévoit aussi la construction de 189 kilomètres de chemin de fer pour acheminer la matière première.

Adani doit également procéder à l'extension d'un port de charbon à Abbot Point, à proximité de la Grande Barrière de corail, afin de l'exporter.

"Le ministre Hunt a de nouveau trahi la population australienne"

La Cour fédérale australienne avait été saisie début août par des associations de défense de l'environnement. Elle avait mis un coup d'arrêt à ce gigantesque projet en invalidant l'autorisation du ministère. Une décision liée à l'impact du projet sur deux espèces de reptiles.

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"Les conditions très précises vont permettre de protéger les espèces menacées et auront des répercussions positives à long terme sur l'environnement au travers d'un ensemble de compensations", indique le ministre dans un communiqué. "Je devrai vérifier le respect de ces conditions avant le début de l'activité minière", poursuit-il, en expliquant qu'il peut aussi révoquer son feu vert et infliger des pénalités.

Le groupe Mackay Conservation, association à l'origine du recours, a toutefois estimé que ce nouveau feu vert mettait en péril "des espèces en danger, des nappes phréatiques précieuses, le climat mondial et l'argent des contribuables".

"Le ministre Hunt a de nouveau trahi la population australienne en ne tenant pas compte de nouvelles preuves de l'impact dévastateur de ce qui sera la plus grande mine de charbon d'Australie", a déclaré Ellen Roberts, un des responsables de l'association.

Avec AFP