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Violences à Air France : cinq salariés déférés pour "violences aggravées"

Soupçonnés d’avoir molesté des cadres d’Air France le 5 octobre, cinq salariés de la compagnie aérienne ont été déférés, mardi, devant un magistrat du parquet de Bobigny pour "violences aggravées". Ils seront jugés le 2 décembre.

Cinq salariés d'Air France ont été déférés, mardi 13 octobre, devant un magistrat du parquet de Bobigny pour "violences aggravées", et seront jugés le 2 décembre prochain. Ils avaient été placés en garde à vue lundi dans le cadre de l'enquête sur les violences du 5 octobre.

Après avoir passé une trentaine d'heures en garde à vue, les cinq employés de la compagnie aérienne, quatre de la branche cargo Air France et un d'Air France Industries, feront donc l'objet d'une convocation par procès verbal (CPPV) en vue d'un procès, a précisé le parquet.

Interpellés lundi à leur domicile

Soupçonnés d'avoir exercé des violences, ils avaient été interpellés, lundi, pour certains au petit matin à leur domicile. Selon une source proche du dossier, certains ont un mandat syndical à la CGT.

Lundi 5 octobre, en marge d'un comité central d'entreprise (CCE) consacré à l'annonce d'un plan de restructuration impliquant une possible suppression de 2 900 postes, plusieurs centaines d'employés avaient fait irruption au siège de la compagnie et deux dirigeants d'Air France avaient été molestés, leurs chemises arrachées.

Après ces violences, dont les images ont fait le tour du monde, au moins dix plaintes ont été déposées : celles de six vigiles et trois cadres de l'entreprise pour des "violences" et celle d'Air France pour "entrave au CCE" et "dégradations". Le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête, confiée à la police aux frontières (PAF), compétente en zone aéroportuaire.

Avec AFP