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Violences à Air France : six salariés interpellés

Soupçonnés d’avoir molesté des cadres d’Air France le 5 octobre, six salariés de la compagnie aérienne ont été placés en garde à vue lundi. Ils ont été identifiés grâce aux images vidéo.

Cinq salariés d'Air France ont été interpellés à leur domicile, lundi 12 octobre, dans le cadre de l’enquête judiciaire sur les violences qui ont perturbé, le 5 octobre, un Comité central d'entreprise (CEE) de la compagnie aérienne, a-t-on appris de sources policières et auprès du parquet de Bobigny. Ils ont été placés en garde à vue dans les locaux de la police de l’air et des frontières (PAF), à Roissy. Un sixième salarié qui était recherché s’est présenté dans la matinée aux autorités après avoir été contacté. Il a également été placé en garde à vue.

Il s’agit de salariés pour la branche Cargo d'Air France mais qui ne sont pas élus syndicaux, selon une source policière confirmant une information d'Europe 1. Ils ont été arrêtés par la PAF "sans incident" vers 6 h à leur domicile dans le Val-d'Oise, en Seine-et-Marne, dans les Yvelines et dans l'Aisne.

Selon des sources judiciaires, ces hommes ont été identifiés grâce aux images vidéo des incidents. Ils sont poursuivis pour violences volontaires en réunion et entrave au déroulement d’un comité d’entreprise, faits passibles en théorie d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

Dix plaintes déposées

Plusieurs centaines de salariés avaient fait irruption, lundi 5 octobre, au CCE d’Air France consacré à un plan de restructuration prévoyant 2900 suppressions de postes. Le directeur des ressources humaines, Xavier Broseta, et un responsable de l’activité long-courrier, Pierre Plissonnier, avaient été physiquement molestés et avaient dû être évacués par la police. Les images montrant ces cadres fuyant les manifestants, chemise arrachée et costume déchiré, ont fait le tour du monde.

>> À lire sur France 24 : "Colère et émotion chez Air France après l’épisode de la 'chemise déchirée'"

Au moins dix plaintes ont été déposées : celles de six vigiles et trois cadres de l'entreprise pour des "violences" et celle d'Air France pour "entrave au CCE" et "dégradations". Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête, confiée à la police aux frontières, compétente en zone aéroportuaire.

Si les quatre hommes interpellés sont soupçonnés d’être les auteurs principaux des violences, d’autres salariés d’Air France pourraient être concernés. Une enquête interne à la compagnie a également permis d'identifier une dizaine d'employés comme impliqués dans ces violences, assurait dès mercredi une source proche du dossier.

Avec AFP et Reuters