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La situation se dégrade en Israël, où les attaques au couteau, dénoncées par Benjamin Netanyahou, se poursuivaient vendredi. Ces violences se multiplient depuis le 1er octobre, date du meurtre de deux colons en Cisjordanie.

Les violences se poursuivent, vendredi 9 octobre, en Israël. Une femme a été blessée par balles vendredi 9 octobre après avoir tenté de poignarder un garde de sécurité à l'entrée de la gare routière d'Afula, dans le nord d'Israël, tandis qu’un juif poignardait deux Palestiniens et deux Arabes israéliens à l’autre extrémité du pays, à Dimona. À Jérusalem même, un adolescent juif a également été blessé à l’arme blanche.

Ces violences se multiplient depuis le 1er octobre, date du meurtre de deux colons en Cisjordanie. Les assaillants, dont quatre ont été tués, sont principalement de jeunes Palestiniens isolés qui semblent agir sans coordination pour protester contre l'occupation. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a parlé jeudi de "vague de terrorisme" non organisée. L’attaque de Dimona constitue le premier acte de représailles dans un climat d'animosité grandissante.

Benjamin Netanyahou a "fermement" condamné cette attaque contre des personnes innocentes, ont indiqué ses services. Le jeune suspect, connu de la police, a été arrêté et a dit aux policiers s'en être pris aux quatre hommes parce que "tous les Arabes sont des terroristes", a rapporté une porte-parole de la police.

"Une vague de terrorisme" non organisée

S'exprimant la veille lors d'une conférence de presse, Netanyahou a promis d'agir avec "détermination" face aux violences mais a reconnu qu'il n'y avait pas de "solution magique" pour les combattre.

La police a, comme elle le fait régulièrement dans de telles conditions, interdit l'accès à l'esplanade des mosquées aux hommes de moins de 45 ans, après avoir annoncé dans un premier temps 50 ans. Cette disposition, censée réduire le risque de violences, suscite la colère de nombreux Palestiniens qui la considèrent comme un empiètement israélien supplémentaire sur le site, troisième lieu saint de l'islam, surtout le vendredi, jour de prière.

Les députés arabes du Parlement israélien, solidaires des Palestiniens, ont annoncé jeudi leur intention d'aller malgré tout sur l'esplanade des Mosquées. Ce lieu saint cristallise des années de colère et sert de cri de ralliement. L'importante communauté arabe israélienne (17,5 % de la population), les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948, commence à se mobiliser.

Les violences répétées continues suscitent des comparaisons avec les intifadas de 1987 et 2000. Le chef du Hamas dans la bande de Gaza lui-même, Ismaïl Haniyeh, a estimé qu’il s’agit bien d’un nouveau soulèvement palestinien. Il a appelé à l’accentuer, lors de son prêche vendredi, affirmant qu’il s’agit de "la seule voie qui mènera à la libération" des territoires occupés.

Avec AFP