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"Le tsar Poutine débarque à Paris"

Au menu de cette revue de presse française vendredi, le sommet à Paris pour relancer la paix en Ukraine, sur fond de dégel des relations franco-russes mais aussi les opérations de séduction du Front national qui, après avoir conquis les classes populaires, lorgne de plus en plus du côté des élites françaises.

La presse française titre largement vendredi matin sur le sommet à Paris pour relancer la paix en Ukraine. "La Croix" titre sur une Russie au "centre du jeu" syrien et ukrainien, qui joue désormais l’apaisement sur ce dossier. Un décryptage partagé par "Le Figaro", qui estime qu’il y a un "nouvel espoir pour l’Ukraine à Paris". Le président russe Vladimir Poutine, dépeint comme un "pestiféré (…) exclu du G8 et mis au ban de la communauté internationale" débarque aujourd’hui en tsar à Paris, observe "Le Parisien". En effet, c’est bien lui, poursuit "La Croix" dans son edito "qui souffle le chaud et le froid" sur le dossier ukrainien.

Pour "Les Échos", ce sommet sur l’Ukraine annonce déjà le dégel des relations entre la France et la Russie. L’allègement des sanctions qui pèse sur l’économie russe est une priorité pour Vladimir Poutine et la France souffre elle aussi de la fin des exportations vers la Russie. Cette visite du président russe à Paris montre donc toute l’ambigüité, voire même, pour "L’Opinion", les "deux faces" de la diplomatie française : négociation sur le dossier ukrainien et fermeté sur la Syrie. Pour le journal libéral, la politique de l’Élysée "marche sur un fil …au risque de devenir illisible".

Les journaux français s’intéressent également à la stratégie de conquête des élites menée par le Front national. Une approche confortée, selon "Libération", par la quasi-reconnaissance du "FN Sciences-Po", l’association politique qui représentera à l’avenir le parti au sein de la très prestigieuse école des sciences politiques à Paris. Pour "Le Parisien", après avoir conquis les classes populaires, le parti cherche à élargir sa base en pénétrant aussi les milieux patronaux, enseignants ou culturels. Une stratégie étonnante pour un parti qui s’est toujours "glorifié d'anti-système".